Une scène de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, qui a eu lieu le vendredi 26 juillet, a provoqué des réactions indignées et suscité la condamnation des autorités religieuses, notamment catholiques, qui estiment que cette représentation est une caricature du prétendu dernier repas de Jésus-Christ. Selon le journal Le Monde, la scène fait pourtant référence au festin de l’Olympe, une thématique à l’origine de nombreuses œuvres artistiques.
Le journal mentionne que le chanteur Philippe Katerine, apparaissant quasi nu avec le corps peint en bleu lors de cette représentation, a été accusé d’impudeur et d’obscénité au nom de diverses religions. Il indique que la Conférence des évêques de France a déploré « des scènes de dérision et de moquerie envers le christianisme », estimant qu’il s’agit bien d’une imitation de la Cène, le supposé dernier repas de Jésus-Christ.
Cependant, l’article poursuit en expliquant que, contrairement au spectacle présenté lors de l’ouverture des JO, qui est l’œuvre du metteur en scène Thomas Jolly, la Cène présente douze apôtres en plus de Jésus. Il n’y a donc pas de rapport, car le dramaturge s’est plutôt inspiré du banquet de Bacchus, qui comporte beaucoup plus de personnages. Le journal souligne par ailleurs que « le costume de Philippe Katerine ne permet aucune hésitation sur les références mythologiques et artistiques en jeu. Sa nudité, qui a tant choqué, sa barbe, sa couronne de pampres et de fleurs, la tresse tombant de l’épaule jusqu’au ventre, le plateau chargé de fruits et de fleurs : tout le désigne comme l’incarnation du dieu nommé Dionysos par les Grecs et devenu Bacchus pour les Romains. »
Dans leur empressement à condamner, les autorités religieuses continuent de propager l’ignorance, empêchant ainsi une compréhension de cette œuvre artistique et de son inspiration culturelle.
Axel Illary
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