L’artiste reggae franco-ivoirien Alain Jean Francheteau, alias Ken De Korogo, basé à Nantes (France), sera à Abidjan dans quelques jours pour une série de concerts à l’intérieur du pays. Il en parle dans cet entretien et donne son avis sur le reggae ivoirien actuel.
Comment ça va à Nantes ?
– Très bien. Je suis en pleine forme. Je suis toujours en train de composer et de réfléchir à des projets musicaux.
Et le reggae à Nantes ?
– Il y a toujours de nombreux concerts et festivals à Nantes. C’est une ville de reggae. Le public nantais est très réceptif au reggae. Il y a de bonnes vibrations et ça fait beaucoup de bien par moments. Cela permet d’oublier ce monde de « brutes » d’aujourd’hui.
Vous avez fait un passage rapide à Abidjan au mois d’avril 2023. C’était à quelle occasion ?
– J’étais venu travailler avec l’arrangeur Echantion sur mon nouvel album en préparation et qui sortira bientôt. L’exclusivité sera bien entendu réservée à la Côte d’Ivoire. J’en ai profité pour donner un concert à l’espace AZK à Cocody-Blockhauss. J’ai aussi pris des contacts avec des promoteurs de spectacles pour organiser une tournée exclusivement à l’intérieur du pays, où les artistes reggae jouent rarement.
C’est vrai que vous n’avez pas souvent donné de concerts à l’intérieur de la Côte d’Ivoire…
– C’est justement pour cela que j’ai décidé d’aller cette fois-ci à la rencontre du public reggae dans la Côte d’Ivoire profonde. Ce sera dans des maquis géants, des espaces ouverts, des boîtes de nuit et d’autres salles d’hôtels.
Ce projet me tient à cœur et je compte le réaliser dans quelques semaines, une fois au bord de la lagune Ébrié.
Vous connaissez bien le reggae ivoirien. Comment le trouvez-vous aujourd’hui ?
– Il est toujours au top. Abidjan demeure la deuxième capitale mondiale du reggae, après Kingston. Cependant, la relève doit travailler dur pour atteindre la dimension des artistes comme Alpha Blondy, Tiken Jah et d’autres, qui font la fierté du reggae africain et sont très appréciés à travers le monde.
Entretien réalisé par téléphone par Eric Cossa
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