A son arrivée à Abidjan / Wade fait des précisions : ‘’Je ne suis pas venu faire la médiation‘’

Avec notre partenaire l’Intelligent d’Abidjan / Par Olivier Guédé
La visite de Wade vue de Dakar / Babakar N’diaye à propos de la crise : ‘’ Gbagbo a le dernier mot et Wade ne peut pas y changer grand-chose’’
‘’En profondeur, je crois que ça ne doit pas changer grand-chose. Mais en Côte d’Ivoire, celui qui a le dernier mot, celui qui détient les clés, c’est Gbagbo. Allez-y connaître les arrière-pensées de Gbagbo qui sont difficiles à identifier et à dévoiler’’. Ainsi s’est exprimé le politologue sur l’opportunité de la visite du Président Abdoulaye Wade dont l’agenda est très chargé pour une visite de 48 heures. Donnant le sens de la visite de son Président, Babakar N’diaye croit savoir que c’est le genre de visite que le doyen des chefs d’état africains affectionne. Surtout que cette visite permettra selon l’analyste politique, à Abdoulaye Wade de ‘’remettre pieds dans ce dossier qui semble être en panne à la lumière des difficultés que rencontre l’application de l’APO’’. Et de préciser que le chantre du « sopi » ne vient pas pour remplacer le facilitateur Blaise Compaoré même si selon ses convictions personnelles, Babakar N’diaye avance que ‘’en ce moment précis, l’APO n’entre plus dans les vues du Président Gbagbo’’ et qui ne voulant pas ‘’tourner brutalement le dos à cet accord’’ cherche une ‘’solution de rechange ou quelque chose qui prolonge cet accord’’. D’où l’appel du Chef de l’Etat ivoirien à Wade qui est friand de médiation et qui est le bienvenu dans ‘’ce jeu particulièrement compliqué dont les lendemains ne sont pas très faciles à envisager’’ selon le politologue. Au sujet du rapprochement Wade – Gbagbo après la période de méfiance, l’invité de la radio des nations unies en Côte d’Ivoire prétend que la méfiance n’a jamais fait défaut avant d’ajouter que : ‘’les chemins de la politique sont aussi insondables que les voies du seigneur. Ce sont les intérêts qui commandent et il y a aussi un festival de calcul qui se déploie sous nos yeux. Les dessous de cartes seront plus ou moins dévoilés plus tard’’. Analysant les risques auxquels s’exposent la Côte d’Ivoire face au blocage, l’universitaire sénégalais arrive à la conclusion que l’expérience d’une guerre civile est tellement amère qu’il n’est pas indiqué pour les acteurs de la recommencer. ‘’Donc quand vous dites que la Côte d’Ivoire peut s’exposer à des dérives, les nations unies et la communauté internationale peuvent manifester leur impatience mais Gbagbo a son agenda et c’est le seul qui compte’’ a-t-il argumenté. Quand à la souffrance du peuple à laquelle certains se réfèrent souvent, le politologue croit savoir que c’est ce même peuple qui applaudit Gbagbo, Bédié ou Ouattara. ‘’Alors le peuple n’est pas au ciel, il est dans les partis. Ça aussi, c’est la politique’’ a-t-il achevé.
Avec notre partenaire l’Intelligent d’Abidjan/ Par S. Débailly
(source : Onuci Fm)
Fri, 23 Apr 2010 07:57:00 +0200
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