Abengourou à feu et à sang hier: La base militaire et un commissariat de police attaqués Des armes emportées, un mort Une liste d’autres villes à attaquer saisies ; des assaillants arrêtés parlent

Pendant un bon moment, des combats intenses soutenus par des tirs nourris à la kalachnikov et des grenades offensives, ont été enregistrés. Notamment au nord de la ville où est logé le camp militaire. Au bilan, un assaillant a été tué et un policier légèrement blessé. Des armes ont été également emportées et deux assaillants arrêtés.

Aux environs de 9h encore, lorsque nous arrivions à la base militaire en question, la forte odeur de gaz lacrymogène assortie de nombreuses douilles vides jonchant le sol en ces lieux, situent sur l’intensité des combats. Que s’est-il donc passé quelques heures plus tôt dans la ‘’Cité royale’’ dite de la Paix?

De sources militaires, on retient en effet que c’est peu avant 3h du matin, qu’un premier groupe d’environs 4 individus se positionnent non loin du marché central de la ville. Notamment sur la rue qui passe devant l’entrée principale du commissariat de police du 1er arrondissement.

Pendant ce temps, un peu plus à l’arrière du commissariat et dans la pénombre, un autre groupe (une dizaine environ) portant des cagoules, escalade la clôture des bureaux de la sous-préfecture. Laquelle sous-préfecture envahie par la broussaille, est attenante au commissariat de police. Les moments qui suivent, les nouveaux-venus accèdent à la cour du commissariat de police. Puis, ils brandissent des kalachnikovs et neutralisent les agents de police présents au poste.

Ayant le parfait contrôle de la situation, ils libèrent le seul prévenu présent au violon et lui retirent ses menottes. Les deux premiers responsables du poste dont l’un blessé légèrement au bras, sont alors malmenés et menottés. Au surplus, les malfaiteurs les bâillonnent à l’aide d’un ruban adhésif. Les autres hommes en tenue, sont enfermés pour leur part dans un local. Le terrain ainsi dégagé, les agresseurs accèdent à l’armurerie du commissariat et s’emparent des grenades lacrymogènes qui s’y trouvent. Ils font également main basse sur les quelques armes à feu dont une kalachnikov. Puis, ils quittent les lieux.

D’intenses combats enregistrés à la base militaire

Les dizaines de minutes qui suivent, les assaillants, munis des armes et grenades chipées au commissariat de police, s’orientent vers la base militaire située à la sortie nord de la ville.

En fait, ils ont pris ce camp pour cible. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que le commissaire Atsé Acha Georges du 1er arrondissement dont les locaux ont été attaqués, a alerté toutes les forces sécuritaires de la situation qui prévaut dans la ville. Il est environ 4 h du matin.

Aux alentours de la base militaire des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), plusieurs maisons sont en construction. Cette présence de maisons inachevées envahies pour la plupart par la broussaille, facilite la tâche aux assaillants qui n’ont aucun mal à se dissimuler dans ces locaux.

Pendant de longs moments, ils peaufinent leur plan d’attaque. Peu avant 6h, les assaillants sonnent la charge sur le camp en y balançant plusieurs grenades. Les minutent qui suivent, l’endroit est voilé par une épaisse fumée de gaz.

Les militaires ne perdent pas de temps. Ils ouvrent le feu . S’engagent alors aux alentours du camp, d’intenses échanges de tirs nourris à la kalachnikov. Les habitants dans la zone, se terrent.

En définitive, les forces républicaines réussissent à repousser les assaillants qui replient d’un cran. Les combats se déportent alors dans la broussaille environnante où les assaillants continuent de lancer des grenades et à tirer.

Dans la foulée, l’un des inconnus armés qui fait office d’un membre influent du groupe, est abattu. Le badge en sa possession portant le logo d’une entreprise établie à Abidjan et dont nous préférons taire le nom, note qu’il se nomme Biabou Ismaël Lionel, 27 ans. Sur lui, il est également saisi une liste de plusieurs villes du pays ciblées pour des attaques les prochains jours.

Aux environs de 7h, les combats se transforment en une chasse à l’homme. Les assaillants en déroute, se fondent dans la forêt environnante. Les forces républicaines réussissent toutefois à en appréhender deux. Il s’agit des nommés Bi Djo Bertin et Kouamé Koffi Jean, âgés tous deux d’environs 25 ans. L’un d’eux est blessé. Peu avant 8h, les tirs cessent. N’empêche, les Frci procèdent à un ratissage des environs et saisissent plusieurs grenades et une kalachnikov abandonnées par les malfaiteurs dans leur fuite. Les deux assaillants arrêtés sont transférés à la brigade de la gendarmerie de la ville pour être entendus.

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Thu, 23 May 2013 09:18:00 +0200

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