Assumer son choix
Dans son rôle de candidat à l’élection présidentielle, Alassane Ouattara a laissé à l’opinion le sentiment d’être en présence d’un audacieux, capable de changer la société ivoirienne grâce à une gouvernance différente. Il se proposait en effet de rectifier par la démocratie, la transparence de sa gestion, mais aussi par la lutte contre la pauvreté, la décadence du pays provoquée, selon lui, par les années de gabegie du régime précédent. Création et sécurisation des emplois pour les jeunes, redynamisation du système éducatif, développement de système sanitaire, aide à l’agriculture, prix revalorisé des produits agricoles… Ainsi se feuillette le catalogue de promesses électorales de l’actuel chef de l’Etat ivoirien. Les moyens, sachant où les trouver, il a promis d’inonder par des pluies d’argent les régions, toutes agonisantes de misère, afin d’impulser définitivement le développement national. D’ici à 2020, s’est-il engagé, la Côte d’Ivoire sera éligible au rang des pays émergents. Notre pays occupera à partir de ce moment là la même loge, dans les forums internationaux, et suscitera le même respect que la Chine, le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud. Mamadou Koulibaly, ancien membre du FPI, s’avouera d’ailleurs, après l’installation de Ouattara au pouvoir, plus séduit par la cohérence de son programme que par celui du candidat dont il a pourtant défendu le projet de société dans les meetings et sur les plateaux des média. Mais à quoi assistons-nous sous le règne du nouveau régime ? En lieu et place de la création des emplois, une avalanche de licenciements, grossissant le volume du chômage.
Joseph Titi in Aujourd’hui
Sun, 29 Jul 2012 01:45:00 +0200
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