Le doyen Kouamé, comme on l’appelle affectueusement, gendarme à la retraite, habitant le quartier Ahougnanssou à Bouaké, ne figure plus sur la liste des vivants. Il en a été rayé définitivement par des coupeurs de route. Selon, les informations en notre possession, après de bons et loyaux services rendus à la nation, le doyen Kouamé passe des jours tranquilles à Bouaké, en compagnie de sa famille. Cette ville dont il est natif est situé à seulement 5 Km d’Allokokro, son village. Cette proximité lui fait du bien, vu que c’est seulement en quelques instants qu’il rallie son village une fois que besoin se fait sentir. Mais contrairement à d’autres retraités qui passent leur temps à courir les débits de boisson ou à jouer au jeu de dames et autres, Kouamé, lui, possède un champ dont les cultures lui permettent de joindre les deux bouts. Ainsi, chaque fois, il enfourche sa moto et se lance sur le chemin de sa plantation située sur la route menant à Béoumi. Là, il travaille la terre avec une énergie que lui envierait un jeunot. Les choses, selon nos sources, se passent très bien pour le retraité. Hélas, il y a un tragique destin qui se profile à l’horizon pour cet homme apprécié de son entourage. Il revient, en effet, que le dimanche 3 juillet 2011, aux environs de 14h, alors qu’il est de retour de son champ, en compagnie d’une dame, le doyen Kouamé tombe sur des coupeurs de route qui maîtrisaient déjà d’autres personnes. Les criminels leur intiment l’ordre de descendre de la moto et de se coucher ventre contre terre. Tous deux obéissent. Alors, les bandits s’emploient à détrousser toutes leurs victimes de leurs biens. Que s’est-il passé à cet instant? Sans que nos sources soient précises, il ressort que le doyen Kouamé recourt à son arme à feu dissimulée à sa ceinture et ouvre le feu sur les malfaiteurs. Il réussit, toujours selon les renseignements, à toucher l’un des criminels. Cependant, les autres bandits apportent une réplique de feu. Le retraité est abattu froidement et son arme récupérée par les bandits. Puis les gangsters quittent les lieux, en compagnie de leur comparse blessé. Ce, bien entendu, après avoir dépouillé toutes les victimes de leurs biens. Aujourd’hui, à Bouaké, il ne se passe pas de jour sans que l’on enregistre des actes criminels. Les populations vivent dans la psychose et souhaitent vivement que les autorités en charge de leur sécurité en soient conscientes.

Ladji Abou SANOGO in Soir Info
(Correspondant régional)

Fri, 15 Jul 2011 10:30:00 +0200

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