Le comédien Tao battu à sang et jeté en prison

Parti d’Abidjan le 25 avril 2011 pour Bamako où il devait honorer un contrat cinq jours plus tard avec son complice de scène Zongo, ce Wê de l’ouest montagneux ignorait le sort qui lui était réservé, à son retour le 6 mai dernier, par les combattants pro-Ouattara « Je suis rentré du Mali le 6 mai 2011, mais je n’étais pas directement rentré chez moi à domicile, à Yopougon. Dès que j’y ai mis les pieds le lendemain, j’ai été arrêté par des éléments des FRCI armés jusqu’aux dents puis conduit au commissariat du 19 arrondissement où j’ai été battu à sang, de 19 h à 23 h», raconte Tao, joint hier, par téléphone.

Selon le comédien-humoristes, les soldats pro-Ouattara l’accusait à tort de « nourrir et d’héberger des miliciens pro-Gbagbo et de leur fournir des arme et munitions. Je ne savais même pas de quoi ils me parlaient puisque je ne me reconnaissais dans toutes les accusations portées contre moi. Pis, mon domicile n’a jamais été perquisitionné. Alors je me demande qui pu inventer ces rumeurs qui ont failli me coûter la vie ».

Si Tao a pu sortir vivant de ce cauchemar, malgré le traumatisme qu’il traîne encore, il a dû son salut, selon lui, à la bonne compréhension du commandant Doumbia qui a tancé ses éléments d’avoir ignoré qu’il n’est pas un anonyme parmi les créateurs d’Afrique.

Aujourd’hui, le comédien naguère ouvert à tous, est obligé de se méfier de sa propre ombre. Car il est désormais convaincu que le loup est dans la bergerie, que quelqu’un lui en veut en cette période post-guerre, avec sa procession de malheur aux visages multiples.

Schadé Adédé in Notre voie

Sat, 16 Jul 2011 23:32:00 +0200

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