En cette fin d’année ou on l’attend festif et exubérant fans l’expression d’un bonheur, qu’on lui prétend pourtant plein, l’ivoirien refuse la fête, même gratuitement offerte. Il refuse de célébrer une année trop dure, trop insérer, trop violente, trop accablante financièrement et que l’on prétend pourtant glorieuse, d’une gloire lui semble bien trop illusoire, factice, improbable, quand il se regarde et regarde autour de lui. Oui beaucoup a changé! Mais, dans quel sens et pour qui? Est-on sûr que cela s’est fait en le prenant en compte et pour son profit! Intérieurement, il ose en douter! Oui, intérieurement seulement, car son seul interlocuteur audacieux reste lui seul et lui-même! Il ne peut même pas oser en parler avec son entourage, frères, sœurs, amis, époux, épouses! Personne, car la peur de la critique, de la complainte, de la revendication est devenu un lieu commun trop banal pour être ignoré, surtout quand la bravade vaut disparition, parfois définitive. Et c’est là, que subitement, il se souvient: au début de l’année, lors d’une interview bilan avec le responsable d’une chaine de TV panafricaine, il avait entendu le chef de l’état "rependre le journaliste", qui avait osé lui dire avoir entendu ou perçu certaines frustrations ou insatisfactions. Et Ouattara lui avait sèchement répondu, tentant un sourire trop force pour ne pas avoir été capte: "mais, monsieur, ce n’est pas vrai! Mais, qui avez-vous rencontre? Mais, vous avez rencontré les mauvaises personnes ! C’est des mauvaises langues, monsieur, faut pas vous attarder à ces gens"! Alors, il se souvient avoir compris que jamais notre pays serait pareil! On ne critiquerait pas Ouattara ou un de ses collaborateurs préférés, même s’il y avait de très bonnes raisons pour. Alors comment pouvait-on oser le faire même dans notre intimité? A moins bien sur de le faire avec soi-même! Cependant, à mesure que l’année avançait, à mesure que le temps imposait sa loi et la dure réalité, on voyait avec tant d’évidences que le discours officiel et la réalité s’opposaient tant, que rien ne saurait ignorer la triste réalité de la CI! On parle de milliards et d’investisseurs tous les jours, de projets et de premières pierres, de contrats mirobolants et de conventions a gros effets d’annonces et manifestement, nous sommes réduits a nous satisfaire et nous enorgueillir des annonces que des effets, seules parties qui nous concernent et nous intéressent. Et comme nous semblons être dans une logique qui privilégie l’annonce aux effets, véritables raisons de l’existence de l’état, alors, nous sommes voues à "applaudir jusqu’à total épuisement"!
Et pourtant, certains y ont cru! D’accord, avec tout le soutien dont Ouattara a bénéficié, les "croyants" pouvaient espérer quelques effets et autre miracles. Mais, alors, aurait-il fallu se poser quelque questions, dont notamment, "sommes-nous surs que ces gens ont l’intention de travailler pour nous?" Car, quand on paye tant pour obtenir quelque chose, ne tombons-nous pas trop aisément dans l’illusion d’une puissance qui ignore le véritable intérêt de l’ambition qu’on a avancée? Trop d’actes, d’actions ne sont destinés qu’à poser des couvertures, à couvrir la réalité et à faire croire que, quant à leurs suites, bien de choses s’en ressentent, du moins selon les promesses qu’ils contiennent pourtant! La Cote d’Ivoire est plus malade que jamais, plus fragile que jamais et plus divisée que jamais. Mais ses premiers responsables ne semblent préoccupés que par leurs apparences et les apparences! Mais, à force de vouloir cacher la misère, quand elle existe vraiment, elle explose et s’impose! Elle fait mentir et viole les apparences pourtant si bien couverte. C’est ce qu’il a été donne de voir ces deux derniers jours de la terrible année de toutes les promesses. Ce show censé "repositionner la CI", ou, en réalité, censé « célébré à nouveau et toujours » Ouattara et son régime, priorité par-dessus toutes les réalités, s’est offert comme le raccourci vers la vérité qu’on n’arrive plus à cacher dans ce pays. La vérité et la réalité qui refuse que, désormais, on mente en CI, on mente sur la CI, on mente au nom de populations trop meurtries, trop pauvres, trop désabusées, pour apprécier l’intérêt d’un événement comme les koras ou d’un concert donné par un capricieux, incapable de respecter ses engagement face à un état lui-même incapable de se faire respecter ou de faire respecter ses droits. Cela, face à un vulgaire chanteur, fusse-t-il un des plus grands du moment!
Une Cote d’Ivoire qui va bien, n’aurait pas vécu ça, n’aurait pas subi ça, n’aurait pas été traitée ainsi! Surtout après avoir autant paye, au détriment de problèmes bien moins couteux à régler que ces milliards gaspillés pour sombrer dans la honte! Sous un maître de cérémonie improbable, qui se voulait trop visible pourtant et en présence de membres d’un gouvernement qui mélange et confond tout! Lumières inutiles et concert trop cher pour une population qui n’a même pas les moyens de payer le transport pour atteindre les lieux de festivités! Pour un coût total d’au moins 7 milliards, dont 3, selon diverses sources, pour les Koras ! Et on parle d’émergence pour 2020 ? Mais, c’est vrai qu’il y a comme une magie incompréhensible avec ces gens! Car, pendant que nous écrivions ces lignes, un énième drame venait endeuiller les pauvres Ivoiriens, à la faveur, encore d’une « fête » inutile et des lumières devenues criminelles, tuant plusieurs dizaines d’enfants et encore plus de portés disparus ! Et face à cela, soyez sûrs que personne ne sera jamais tenu pour responsable et qu’on va sacrifier un « sous-fifre » de dernière zone. Pour protéger un ministre pourtant clairement responsable, car si incompétent et uniquement motivé par la parade vile toujours imposée, pour cacher une réalité désormais, impossible à cacher ! En deux ans seulement, Ouattara et sa clique ont échoué ! Et ce n’est pas son discours bilan d’autocélébration qui va faire croire le contraire, même à ses plus farouches partisans ! Nous y reviendrons à tête reposée !
Ba Bemba !
Sat, 05 Jan 2013 20:45:00 +0100
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