Côte d’Ivoire-Gabon/ Affaires Mamadi Diané et hackers ivoiriens: SEM. Philippe Mangou fait des révélations

L’inter : Excellence, l’affaire Mamadi Diané défraie la chronique au Gabon. La Côte d’Ivoire est de plus en plus indexée pour immixtion dans les affaires internes, voire de complot contre ce pays. Comment réagissez-vous face à cette crise qui ne dit pas son nom ?

SE. Philippe Mangou : Je voudrais vous remercier de l’opportunité que vous m’offrez de vous parler un peu de cette affaire. J’ai déjà fait le point de la situation dans un organe de presse gabonais et aujourd’hui, c’est l’occasion de le faire dans un journal ivoirien. Il faut noter que le chef de l’Etat, de manière diligente, a pris des mesures pour limoger son conseiller, M. Mamadi Diané, pour montrer que l’acte posé par l’intéressé est un acte personnel qui n’engage en rien la responsabilité de la Côte d’Ivoire dans les événements au Gabon. Je le précise bien, c’est un acte personnel. Il serait donc souhaitable que les gens n’indexent pas l’Etat de Côte d’Ivoire. La responsabilité de l’Etat ivoirien n’est nullement engagée dans cette affaire. Nous sommes environ 7.747 Ivoiriens résidant au Gabon, officiellement enregistrés par nos services. Il y a 454 de nos ressortissants qui, de manière volontaire, ont demandé à repartir en Côte d’Ivoire, compte tenu de l’embellie que le pays connaît depuis quelque temps sur le plan économique. Il reste près de 7300 Ivoiriens, qui vivent en parfaite harmonie, dans un bel esprit de fraternité avec leurs frères et sœurs gabonais. Il n’est donc pas souhaitable que cet acte individuel, posé par un Ivoirien, entache les bonnes relations que nous entretenons avec le Gabon. Le chef de l’Etat, SE.Alassane Ouattara, m’a dit qu’il tient absolument au maintien des excellentes relations entre le Gabon et la Côte d’Ivoire, qui sont des relations séculaires, tissées par les pères fondateurs des deux pays, à savoir feu les présidents Léon Mba et Omar Bongo Ondimba du Gabon, et feu le président Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les présidents Alassane Ouattara et Ali Bongo Ondimba œuvrent au renforcement des relations entre leurs deux pays, et nous savons les consignes que le chef de l’Etat, SE Alassane Ouattara, nous a données par rapport au travail que nous devons faire ici au Gabon. Il s’agit de travailler au renforcement de ces relations. Il ne faudrait donc pas que les gens fassent d’amalgame pour mêler la Côte d’Ivoire à ce qui se passe au Gabon. Je le répète, c’est un acte individuel posé par un Ivoirien, qui n’engage que sa responsabilité.

Est-il vrai que cette affaire est en train d’être réglée au plus haut niveau, c’est-à-dire entre les présidents Ouattara et Ali Bongo ?

Bien sûr ! En effet, quand l’affaire a commencé, les deux chefs d’Etat se sont parlé. J’ai été personnellement convoqué par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du Gabon. Celui-ci a exprimé toute sa satisfaction pour la manière dont nous réglons le problème, et a remercié le président Ouattara pour les mesures prises, allant dans le sens de l’apaisement. Je voudrais également vous signaler qu’avant les élections, dans le mois d’avril, j’ai personnellement rencontré mes compatriotes de Libreville, de Port-Gentil, de Franceville, à qui j’ai fait passer un message, pour leur demander de se tenir à l’écart du jeu électoral gabonais. Dieu merci, nous avons été entendu par nos compatriotes, qui sont restés chez eux. Ils ne se sont pas mêlés à ces élections. Je leur demande de continuer de vaquer à leurs occupations, de ne pas se mêler de la vie politique gabonaise, et de continuer de vivre en parfaite harmonie avec leurs tuteurs gabonais qui, il faut le reconnaître, ont été excellents et qui les ont accueillis à bras ouverts.
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Wed, 14 Sep 2016 10:06:00 +0200

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