• dim. Jan 19th, 2025

    La Liberté d'Informer

    Côte d’Ivoire: la CPI a “légitimé” une justice “partiale” (HRW)

    ByLa Dépêche d'Abidjan

    Nov 20, 2021

    La Cour pénale internationale (CPI) a "légitimé" la mise en place d’une justice partiale contre l’ex-président Laurent Gbagbo et ses proches en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale qui a fait plus de 3.000 morts, a dénoncé jeudi Human Rights Watch (HRW).

    L’organisation de défense des droits de l’Homme souligne dans un rapport que la Cour n’a délivré publiquement que deux mandats d’arrêt, à l’encontre de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, tous deux accusés de crimes contre l’humanité pendant les violences post-électorales de 2010-2011.

    HRW appelle la CPI "à rapidement enquêter sur les crimes commis par des
    individus appartenant au camp (du président Alassane) Ouattara pour rétablir
    sa "légitimité".

    En effet, sur "plus de 150 personnes qui ont été inculpées pour des crimes
    perpétrées lors des violences post-électorales, aucun des inculpés ne provient
    des forces pro-Ouattara", souligne le rapport d’HRW, relevant "les efforts
    inégaux déployés par la Côte d’Ivoire pour réclamer des comptes aux
    responsables des crimes internationaux graves" commis pendant la période.

    "L’approche à sens unique adoptée par la CPI a légitimé la mise en oeuvre
    de la même approche par les autorités judiciaires ivoiriennes et porté
    atteinte à l’image en Côte d’Ivoire de la CPI en tant qu’institution
    impartiale", estime l’ONG dans son rapport de 82 pages, intitulé "Transformer
    les discours en réalité: l’heure de réclamer des comptes pour les crimes
    internationaux graves perpétrés en Côte d’Ivoire"

    Pour HRW, le gouvernement ivoirien n’a pas encore honoré sa promesse de
    réclamer des comptes de manière impartiale pour les crimes internationaux graves.

    "Si la Côte d’Ivoire veut rompre avec son dangereux héritage qui permet aux
    personnes proches du gouvernement d’être à l’abri de la justice, il faut qu’elle engage des poursuites crédibles à l’encontre des responsables de crimes appartenant aux deux camps impliqués dans le conflit post-électoral", avertit l’ONG.

    Or, si le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara clame régulièrement son refus de "l’impunité" et d’une "justice des vainqueurs", il n’a pas jusqu’à présent démontré son intention d’inquiéter ses soutiens.

    Premier ex-chef d’Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 67 ans, est soupçonné d’être "co-auteur indirect" de quatre chefs de crimes contre l’humanité.

    Fin novembre, la Cour a rendu public un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo
    mais le gouvernement ivoirien n’a pas encore indiqué s’il la livrerait, assurant que la justice locale est désormais capable de traiter les dossiers liés à la crise de 2010-2011.

    AFP

    Thu, 04 Apr 2013 11:16:00 +0200

    Je recommande ceci

    Laisser un commentaire

    Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
    Accepter
    Refuser
    Privacy Policy