Côte d’Ivoire: l’avenir de Guillaume Soro en question

Selon plusieurs sources, si le président a été irrité par les derniers agissements des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) à Vavoua puis à Sikensi, le bilan sécuritaire de son Premier ministre n’est pas en cause. En fait, d’autres raisons motiveraient la réflexion d’Alassane Ouattara. Tout d’abord, le chef de l’Etat sait qu’il doit calmer la grogne grandissante dans les rangs de ses alliés du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire).
Après sa déconvenue des législatives, le parti d’Henri Konan Bédié montre de plus en plus des signes d’impatience et entend bien occuper au plus vite la primature qui lui avait été promise. Si Alassane Ouattara ne veut pas miner son alliance au sein du RHDP (Rassemblement des Houphoutistes pour la démocratie et la paix), le respect de la parole donnée apparait donc comme un impératif.
Le président ivoirien est par ailleurs conscient qu’il doit assoire son pouvoir sur un socle communautaire plus large que celui des populations du Nord. Nommer un Premier ministre orginaire du centre lui permettrait alors de renforcer une cohésion nationale toujours fragile.
Si cette option venait à être validée, se poserait alors la question : quelle porte de sortie offrir à Guillaume Soro ? Fraîchement élu député, l’ex-chef rebelle pourrait se voir proposer la présidence de l’Assemblée nationale. Tout cela fait actuellement l’objet d’intenses tractations, et comme on dit à Abidjan, l’affaire est compliquée.
rfi.fr
Fri, 06 Jan 2012 10:06:00 +0100
0