Côte d’Ivoire, Silence, on tue impunément les occidentaux

Cette attitude en réalité commença dès le 30 mars 2011, alors que les soldats français et onusiens, appuyés par les rebelles de Ouattara étaient lancés dans une offensive contre l’armée ivoirienne. Ce jour là, à Yamoussoukro Philippe Remond, citoyen français est assassiné dans sa chambre d’hôtel par les rebelles à la solde de Ouattara. Le professeur Philippe Remond était connu des ivoiriens pour avoir soutenu publiquement la politique d’indépendance du président Gbagbo vis à vis de la France , et avait même proposé ses services devant les écrans de la télévision ivoirienne au cas où le président Gbagbo se décidait à créer une monnaie ivoirienne. Pour la France, créatrice et propriétaire du franc CFA ( qui jusqu’en 1958 s’appelait Franc des Colonies Françaises d’Afrique) actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire , ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Pas étonnant dès lors, que la mort de Philippe Remond fut passée sous silence. Depuis la prise du pouvoir par les assassins de Philippe Remond le 11 avril 2011, aucune enquête n’a été diligentée par le gouvernement Ouattara. Quoi de plus normal, la mort de Philippe Remond fut en réalité un acte de vengeance de la France contre l’un de ses concitoyens qui avait osé aller contre les intérêts de son pays. La France ordonna la mise à mort de Philippe Remond, et les "mains" de Ouattara firent le reste.

A côté de la France qui fait assassiner ses propres concitoyens, nous pouvons citer un autre exemple. Cet exemple c’est celui de l’Italie qui nous permettra de comprendre combien les intérêts particuliers d’une oligarchie peuvent passer avant la vie des citoyens d’un pays. Le 21 février 2012 Michele Pozzobon ingénieur et citoyen italien est assassiné à Bonoua près d’Abidjan. Selon les premiers témoignages, les quatre assassins de l’ingénieur italien attendaient chez lui cet homme marié et père de deux enfants qui était rentré de l’Italie une semaine plus tôt. Si les premiers articles de la presse italienne parlaient d’un simple braquage qui aurait mal tourné, l’interview de son épouse Cinzia Favaro sur le journal de Venise ilgazzettino laissera planer quelques doutes. Les assassins de Michele Pozzobon n’avaient en effet pas emporté son portefeuille contenant la somme de 1200€, s’étaient contentés d’un seul des deux cellulaires de la victime, et les deux ordinateurs de la victimes eux aussi avaient été retrouvés intacts dans son habitation. Les pressions de la famille sur les autorités italiennes ne donneront rien. L’ambassade d’Italie en Côte d’Ivoire parfaitement au courant de tous les détails de l’assassinat de Michele Pozzobon se contentera le 29 février 2012, d’envoyer à tous les citoyens italiens présents en Côte d’Ivoire une note leur demandant d’être plus prudents et de prendre des gardiens si possible. Qu’est ce qui peut justifier une telle attitude? Selon certaines indiscrétions, les autorités italiennes auraient décidé de noyer l’affaire. Il s’agirait de ne pas fouiller trop en profondeur dans cette histoire où seraient mêlés des éléments de l’armée pro-Ouattara communément appelés FRCI.

L’insécurité en Côte d’Ivoire est telle que dans les chancelleries, l’on n’hésite plus à parler de Far-West. Mais ces chancelleries pour des raisons obscures ont décidé de ne pas voir, de ne pas entendre, de ne pas parler et de rester inactives, même lorsque cette posture compromet les intérêts des citoyens de leur pays. La question que l’on se pose alors est de savoir, si les gouvernements occidentaux ne défendent pas les intérêts des citoyens des pays qu’ils sont censés représenter, quels intérêts défendent ils donc?

ACC-Côte d’Ivoire

Tue, 21 May 2013 19:35:00 +0200

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