Côte d’Ivoire : Violences à Abidjan après des résultats d’élections locales

AFP Issouf Sanogo. Des policiers dispersent des partisans de Cisse Bacongo, l'un des candidats aux élections municipales de Koumassi, en Côte d'Ivoire, le 22 avril 2013
Vers 23H00 (locales et GMT), "après l’annonce à la télévision de la victoire du maire sortant de Koumassi (un quartier sud d’Abidjan, ndlr), Raymond N’dohi, des partisans de son rival Bacongo Cissé sont sortis dans les rues, ont mis le feu à des pneus et barré une voie", a raconté une résidente.

"Les jeunes sont armés de gourdins et de machettes", a rapporté un témoin.

D’autres ont fait état de coups de feu, sans en préciser l’origine. "Les forces de l’ordre ont jeté des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, les gens ont couru dans tous les sens", a déclaré un habitant.

Lors des municipales, Koumassi était parmi les quartiers les plus disputés d’Abidjan entre les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.

Des violences avaient déjà été déclenchées lundi à Koumassi par des partisans en colère du candidat RDR défait Bacongo Cissé, par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur, qui ont crié à la fraude quand s’annonçait la victoire du maire sortant PDCI.

Des incidents du même genre avaient eu lieu dans d’autres quartiers de la capitale économique au lendemain des élections régionales et municipales de dimanche. Le double scrutin s’est globalement déroulé dans le calme mais le dépouillement a été marqué dans certaines localités par de fortes tensions liées à des accusations de fraude.

Les élections ont été boycottées par le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), qui a dénoncé une "parodie électorale" deux ans après la fin d’une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts.

La commission électorale doit poursuivre mercredi la publication des résultats partiels.

AFP

Wed, 24 Apr 2013 09:08:00 +0200

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