Crise sociopolitique / “Sauvons la Côte d’Ivoire“ de Arsène Assouan Usher Timothée : ‘’Certains partis politiques ont soumis les jeunes à la vanité‘’

Photo : DR
“Sauvons la Côte d’Ivoire“ est une invite à la sagesse et une exhortation au dialogue, alternative crédible aux conflits. Cet ouvrage est organisé autour de sept chapitres qui traitent de la place de la Côte d’Ivoire en Afrique et dans le monde avant de jeter un regard diagnostic sur la crise sociopolitique que vit notre pays. L’auteur fait savoir à travers cette œuvre que la jeunesse ivoirienne est capable de se libérer des partis politiques pour prendre conscience que la Côte d’Ivoire est un bien à tous. “ Vous avez été trompés par certains partis politiques dans leur course au fauteuil de Président de la République. Oui, certains partis politiques vous ont soumis à la vanité. Soyez assurés que vous pouvez vous libérez de la servitude, de la corruption, car le peuple attend de vous la paix, la prospérité“ a averti l’auteur. Selon lui, les jeunes doivent se détacher de ces entités politiques car dira-t-il “ c’est par la paix intérieure, que l’on construit une nation et la paix intérieure d’une nation passe nécessairement par l’unité de ses fils !“. Dans son message, il appelle les jeunes à se rassembler dans l’intérêt supérieur de la côte d’Ivoire. Collaborons avec le gouvernement de réconciliation nationale et laissons au temps le soin de dissiper définitivement toute équivoque, toute suspicion. Aussi, invite-t-il les jeunes à limiter leur loyalisme à l’égard du parti s’ils s’arrêtent avant de détruire ou affaiblir le parti. “Le patriotisme se mesure au comportement militant s’il s’arrête avant de détruire l’Etat où l’affaiblir“ a-t-il écrit. Avant d’inciter les jeunes à s’inscrire dans l’autre axe de la lutte. “ C’est grâce à l’unité de vos parents au sein du PDCI-RDA dans la paix permanente que ce parti a remporté la victoire sur la colonisation, sur l’impérialisme politique. Mais la lutte continue, elle n’est pas encore terminée, entrez dans la lumière. Il faut à votre tour vous battre contre l’impérialisme économique“. Ce, parce que “ le mal qui ronge la Côte d’Ivoire est plus économique que politique. Portons donc nos efforts, principalement sur le développement économique pour supprimer le chômage et les inégalités sociales. Comprenons que dans ce monde où nous sommes, seule la puissance économique et scientifique confère à un pays le prestige“. Dans la même veine, l’ancien Maire des communes de Cocody et de Grand Lahou analyse la crise socio politique et fait remarquer que “ les vrais problèmes ivoiriens sont résumés dans l’étude présentée par la Commission nationale de synthèse des journées du dialogue en 1989 au début de la crise : la Côte d’Ivoire produit ce qu’elle ne consomme pas et consomme ce qu’elle ne produit pas. Les Ivoiriens ne maîtrisent pas assez la production des richesses de leur pays. La Côte d’Ivoire n’a pas de ressources financières internes, elle recourt aux emprunts extérieurs comme fonds de roulement, les Ivoiriens n’épargnent pas. Le système éducatif forme au savoir mais sans le savoir-faire, les jeunes s’enfoncent dans le chômage“ a-t-il déploré. Par ailleurs, l’ex-collaborateur du Président Félix Houphouët-Boigny a regretté que la Côte d’Ivoire dépende de l’étranger. Elle demeure ainsi satellite des intérêts étrangers et de s’indigner “ comment la Côte d’Ivoire, dotée de si nombreuses potentialités agricoles, en arrive à importer une part croissante de produits alimentaires pour satisfaire ses besoins nutritifs, et oriente-t-elle l’activité de ses paysans vers cette culture de rente, qui participe à plus de 60 % de notre budget national, pour financer les importations de produits vivriers dans ce contexte de devises rares ? Cette aberration empêche le décollage de notre pays“. Il affirme donc qu’il serait dynamique de procéder à la diversification et à l’accroissement des produits susceptibles d’être transformés sur place en produits semi-finis ou finis pour en accroître la valeur ajoutée et fournir des devises pour l’acquisition des machines. Toutefois, l’auteur soutient que l’ivoirien n’est pas entrepreneur. “Les entreprises sont étrangères et sont dirigées par des étrangers“. Pour l’auteur, les jeunes devraient s’investir dans l’initiative privée pour dit-il, corriger cette situation. “ Rejetons définitivement l’idée de ne faire de l’ivoirien qu’un simple témoin de l’activité économique et sociale de son pays. Déjà, le Président Félix Houphouët-Boigny disait le 7 août 1976 : “ j’invite le secteur privé à comprendre cette volonté légitime d’ivoirisation et à céder à ivoiriser. Le plus tôt sera le mieux dans l’intérêt bien compris de tous“. Ajoutant qu’il appartient à l’ivoirien d’assumer la mise en valeur des richesses naturelles du pays, d’assumer la transformation des produits de base. Maître Usher démontre que les étrangers contrôlent les rouages de l’économie ivoirienne ce, en occupant 65% du secteur primaire, 80% du secondaire, 78% du tertiaire. Cette œuvre de l’Ambassadeur Arsène Assouan Usher Timothée trace le sillon d’une sortie de crise dans un esprit de dialogue et de paix.
Jean-Marc T

Fri, 21 May 2010 08:50:00 +0200

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