Déchets toxiques/Détournement de fonds : Les victimes annoncent une marche sur le palais de justice ce mercredi

Legende photo: Charles Koffi, le président du réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci),
Le réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci) entend ainsi dénoncer devant l’opinion publique nationale et internationale le non paiement des indemnités « dues à ses membres au nombre de 25 000 dans le cadre de l’accord intervenu entre la société Trafigura et le Cabinet Leigh Day And Co ».

Les victimes des déchets toxiques clientes du Cabinet Leigh Day And Co comme on peut s’en apercevoir ne sont pas du tout contentes. Et elles envisagent le démontrer, ce mercredi 23 juin à travers cette marche qui partira de la mairie d’Adjamé en passant par le CCIA pour finir au palais de justice du Plateau où un sit-in sera organisé. Les victimes clientes de Leigh Day And Co réclament que le droit soit dit dans cette affaire qui les opposent à la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cnvdt-ci) de Gohourou Claude.

Se voulant plus précis, Charles Koffi affirme : « Ce sit-in visera à demander au juge Yao Kouamé Akhurst Félicité, premier président de la cour d’appel d’Abidjan de reconsidérer sa défense à exécution de la décision du tribunal de première instance qui a ordonné à la SGBCI de remettre au conseil des 25 000 victimes organisées au sein du RENADVIDET-CI la somme de 18 milliards 750 millions de fcfa pour l’indemnisation de ses membres afin d’abréger leur souffrance ».

Il est bien de rappeler que suite aux accointances de la magistrate avec la partie adverse, le RENADVICET-CI a saisi le Garde des Sceaux, Ministre de la justice pour la récuser. Une grande première dans l’histoire de la justice ivoirienne. Selon le conférencier, c’est pour « laver cet affront » que la juge Yao Kouamé Akhurst Félicité tente vainement de procéder à son arrestation depuis le déclenchement de cette affaire de détournement des fonds des victimes des déchets toxiques.

Poursuivant, Charles Koffi n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les complices de Gohourou au nombre desquels il a cité nommément, le commandant de la police maritime Kacou Brou (maréchal KB) qui utiliserait les éléments de la fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (Fesci) pour agresser et intimider les victimes. Ainsi, il a interpellé le secrétaire général de la Fesci et lui a demandé de prendre ses responsabilités pour ne pas que la population soit amenée à se faire justice.

Dans la foulée, il a également interpellé le président de la République parce que selon lui, ce dernier « laisse souvent la situation pourrir avant toute intervention ». «Il faut qu’il prenne ses responsabilités », a-t-il soutenu.

Charles Koffi qui comparaît librement, ce 25 juin dans cette même affaire a demandé aux victimes non encore indemnisées de se joindre à la marche. « Nous avons pris toutes les dispositions légales pour l’organisation de cette marche. Le Ministre de l’Intérieur Désiré Tagro a été saisi », a-t-il rassuré les victimes.

Notons que suite à la plainte de 29 624 victimes des déchets toxiques devant la Haute cour de justice de Londres, la société Trafigura affréteur du Probo Koala a versé la somme de 22 milliards 5OO millions de fcfa au Cabinet d’avocat Anglais Leigh Day And Co en règlement des indemnités au profit des victimes suscitées.

CHEICKNA D. Salif à Abidjan / salifdab@gmail.com

Tue, 22 Jun 2010 16:01:00 +0200

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