Dérive dictatoriale du régime Ouattara: Mady Bouabré toujours détenu à la Dst, un policier arrêté

L’ex-député de la commune du Plateau (Abidjan) et cadre du Fpi, Mady Bouabré, croupit depuis le lundi 6 août dernier au violon de la Direction de la surveillance du territoire (Dst) sis à Cocody. Le régime Ouattara le soupçonne, sans en apporter les preuves, selon des sources policières, d’être impliqué dans les attaques du camp militaire d’Akouédo, du commissariat du 17ème arrondissement de Yopougon et des positions des Frci dans la capitale économique ivoirienne ainsi qu’à l’intérieur du pays. Des attaques menées par des inconnus qui ont fait plusieurs morts et des blessés. Au dire de nos sources, « le dossier de Mady Bouabré est vide ». Mais s’il est encore détenu à la Dst, « c’est sur ordre du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko ». En effet, c’est le ministre Hamed Bakayoko qui aurait ordonné la mise aux arrêts de Mady Bouabré, lundi dernier, alors que l’ex-député Fpi revenait de la frontière ivoiro-ghanéenne où il a accompagné son épouse, Mme Bouabré Ehivet Victoire, sœur cadette de l’ex-Première dame, Mme Simone Gbagbo, ainsi que leur fille. Qui se rendait à Accra pour y prendre son visa pour la Grande Bretagne. Selon des témoignages concordants, sur le chemin de retour, après avoir laissé sa famille en territoire ghanéen, Mady Bouabré a été reconnu par un douanier ivoirien. Qui l’a arrêté et conduit au poste de police. Une fois sur place, l’Officier de Police de permanence a interrogé M. Bouabré et l’a laissé partir après s’être rendu compte qu’il ne faisait l’objet d’aucun mandat d’arrêt émanant du pouvoir Ouattara. Poursuivant son trajet-retour en direction d’Abidjan, l’ex-député du Plateau est de nouveau arrêté dans la localité d’Assouba par un élément des Frci. Les forces armées pro-Ouattara le ramènent à Noé, à la frontière ivoiro-ghanéenne, se disant sans doute que ce cadre pro-Gbagbo revenait d’Accra. Bien qu’ils se soient rendu compte du contraire en vérifiant le registre des enregistrements, les Frci alertent leur hiérarchie. « Informé, le ministre Hamed Bakayoko a piqué une colère noire et a reproché aux éléments d’avoir laissé Mady Bouabré passer la frontière avec sa famille », soutient une de nos sources. Qui précise que le ministre de l’Intérieur a automatiquement pris des mesures contre les policiers présents au poste frontière. L’Adjudant de Police, Kossonou Kobenan, qui avait interrogé à Noé l’ex-député Mady Bouabré avant de le laisser partir, a été arrêté et est actuellement écroué à la prison de l’Ecole nationale de Police d’Abidjan. Le commissaire Fofana Brahima, chef de service du commissariat de Police de Noé, a été révoqué de ses fonctions sans une nouvelle affectation. Depuis hier, vendredi 10 août, il a été officiellement remplacé par le commissaire Konaté Lacina, précédemment en service à la direction du personnel de la Police nationale.

Didier Depry in NOTRE VOIE

didierdepri@yahoo.fr

Tue, 14 Aug 2012 01:44:00 +0200

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