En visite d’Etat à Azaguié / Gbagbo aux Abbey :‘’Ne vous laissez pas séduire par les oiseaux de mauvais augures’’

Photo : DR
«Les élections vont avoir lieu véritablement le 31 octobre. Ne vous laissez pas séduire par ceux qui font courir la rumeur qu’elles ne vont pas se tenir. Ne vous laissez pas séduire par les oiseaux de mauvais augures et les mauvaises langues. Les élections vont avoir lieu et nous avons pris toutes les dispositions pour briser tous les obstacles sur le chemin de ces élections », a déclaré d’entrée le chef de l’Etat. Laurent Gbagbo est revenu sur la double dissolution de la Commission électorale indépendante dirigée à l’époque par Mambé Beugré et du gouvernement Soro I. « J’espère que ceux qui n’avaient pas compris pourquoi j’ai été amené à dissoudre la CEI et le gouvernement, comprennent maintenant. On nous a, chaque fois, menés en bateau en nous communiquant de fausses informations qui nous ont amené à prendre des décisions intenables. Aujourd’hui, le climat est apaisé et nous sommes sur la bonne voie, parce que nous nous sommes débarrassés de ceux qui nous menaient en bateau. Les élections doivent se tenir, parce que la Côte d’Ivoire a besoin d’un gouvernement uni autour d’un chef élu, la Côte d’Ivoire a besoin d’un chef légitime, légitimé et qui a une claire vision de son pays. La Côte d’Ivoire a besoin que ceux qui participent au conseil des ministres, disent « Excellence » au Président de la République au conseil des ministres, mais qui le disent aussi quand ils sont à la maison. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de gens qui disent « Excellence » au conseil des ministres et qui, arrivés chez eux, disent « Gbagbo, je ne le respecterai jamais ». La Côte d’Ivoire a besoin d’une unité d’actions pour son développement et cela passe forcément par les élections », a expliqué Laurent Gbagbo, qui s’est réjoui d’avoir tenu tête à la tentative de coup d’Etat devenue rébellion, le 19 septembre 2002. « La prise des armes, ne mène pas forcément au pouvoir et nous avons bien fait de montrer que la prise des armes ne renverse pas un régime », a souligné le Président de la République, en invitant tous les Ivoiriens à se préparer pour les échéances électorales. « Je ne suis pas en train de rouler les gens dans la farine, quand je dis qu’on va aux élections le 31 octobre. On va aller aux élections et on ne se battra pas après». a-t-il rassuré et de mettre en garde tous les fauteurs de troubles. 3Si des gens veulent se battre, nous avons les moyens de les prendre et de les mettre en prison. Faites campagne, le peuple décidera et nous comptons sur le peuple pour prendre la bonne décision », a martelé le chef de l’Etat à ses adversaires. Répondant aux doléances des populations d’Azaguié, présentées par le député de la commune, N’ko Marcel, Laurent Gbagbo s’est refusé à accéder à l’une, notamment la question de l’érection d’Azaguié en chef-lieu de département : «La grandeur d’une circonscription n’est pas l’ennemi du département. On attribue souvent des départements pour des raisons culturelles, mais ne croyez pas que c’est la règle (…) Renforcez Agboville. Ne passons pas le temps à réclamer des circonscriptions administratives, parce que nous voulons avoir des titres, or les vrais problèmes sont des problèmes de développement. Demandez à l’Etat de donner des moyens aux conseils généraux, aux communes. Je suis prêt à me battre avec vous sur ce terrain-là. Mais ne demandez pas des départements à tout bout de champ », a conseillé le chef de l’Etat, qui a reconnu « la galère » des populations pour leurs déplacements, faute de routes dans un département « sinistré en matière de route». « Je ne suis pas venu en politique pour vous flatter, mais pour que nous parlions un langage de vérité, pour que notre pays sorte du sous-développement », a-t-il précisé. Avant de quitter Azaguié, qui a sonné le rappel de ses fils, entre autres, Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale, Yapo Yapo Calice, ministre du commerce, le chef de l’Etat a donné son accord pour la construction de forage d’eau, la création d’un transformateur électrique. La deuxième étape de cette visite d’Etat a conduit le Président Laurent Gbagbo à Grand-Morié où il a animé un meeting, après une escale à Guéssiguié. « Je suis venu vous dire que la guerre a éclaté en 2002. N’oubliez pas. Elle est totalement finie depuis la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou et les retards ici et là ne dépendent pas de l’Apo. L’APO marche et il marche bien », a-t-il souligné. Avant d’inviter ‘’le vaillant peuple Krobou’’ à le voter car, selon lui, il est le dernier recours devant ceux qui ne leur proposent que le doute. Le chef de l’Etat a promis en plus des ambulances, la réhabilitation du pont sur le fleuve Agnéby contrairement à la réalisation d’un ouvrage de franchissement à Attobrou

Avec le partenariat de l’Intelligent d"Abidjan / Par Olivier Dion, envoyé spécial

Fri, 03 Sep 2010 08:31:00 +0200

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