Entretien / Noël Dourey, président des artistes engagés pour le Rhdp : ‘’Ouattara est l’espoir des artistes et de la famille culturelle’’

Photo : DR
Vous êtes président des artistes engagés pour le RHDP. Quels sont les motifs de cet engagement ?

Au-delà de l’artiste que je suis, il faut voir le citoyen. C’est-à-dire ce- lui qui vit dans une cité, dans un environnement ; celui qui est voi- sin des uns et des autres. Le Rhdp d’abord parce que je suis militant du Pdci-Rda. Je me réclame fils de Houphouët-Boigny d’abord et de Henri Konan Bédié ensuite. Nous sommes dans une alliance dyna- mique. C’est-à-dire que les politi- ciens, nos aînés, ont en 2005 dé- finit une plate-forme qui est un es- pace d’expression démocratique qu’est le Rhdp. C’est dans cette optique que nous nous enga- geons à aller du côté du Docteur Alassane Ouattara. En face, on n’y croit pas. Mais de toutes les fa- çons, ils sont en minoritaires.

Est-ce à dire que vous sous- estimez ceux qui sont en face de vous ?

On ne peut pas sous-estimer un être humain. Ce n’est pas normal. Un être humain a besoin d’être respecté. Donc, je ne saurais mi- nimiser un être humain. Un adver- saire ne doit pas être minimisé ni à moins écrasé. La démocratie nous enseigne que c’est dans l’adversité qu’on construit un Etat fort. Je suis aujourd’hui au Rhdp, LMP est mon adversaire mais nous sommes du même pays. Aucun
groupe n’a le monopole de la Côte d’Ivoire. Nous devons nour- rir nos contradictions pour renfor- cer notre cohésion au niveau national.

N’est ce pas pour vous une manière d’amener l’Ivoirien à ne pas se considérer plus Ivoirien que les autres ?

C’est une question de logique simple. La Côte d’Ivoire a une superficie de 322465 km2. Il y a des Ivoiriens qui sont nés de père et de mère Ivoiriens. Il y en a qui ont acquis la nationalité par natu- ralisation ; d’autres par le maria- ge, le droit du sol. Ce sont des choses dont on tient compte pour dire que la nationalité quand on l’obtient de quelque nature que ce soit, ça veut dire qu’on est citoyen au même titre que les autres. On ne peut pas se prévaloir plus Ivoi- rien que d’autres. En quoi moi Noël Dourey qui suit natif de Gui- béroua, en quoi quelqu’un qui est à LMP est plus natif que moi ? Pourquoi celui qui vient de Tengre- la est moins Ivoirien que moi ? Quels sont les objectifs qui militent en faveur de telle ou telle appré- ciation concernant la nationalité ivoirienne.

A quoi Noël Doureys’attend si Alassane Ouattara est porté à la magistrature su- prême ?

Je n’attends rien. C’est un idéal qui triomphe et c’est déjà suffisant. Dans la vie, il faut fonctionner par idéal. Alassane Ouattara n’a pas autant d’argent autant de postes à distribuer à ceux qui le soutien- nent. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, est de faire triompher un idéal. C’est la paix que nous recherchons. Quand, en tant qu’artiste musicien, on n’arrive pas à régler le problème de la piraterie à la Sorbonne, dans les cités universitaires, ce sont des ta- lents qui meurent. Ce sont des gens qui n’arrivent même pas à ex- primer ce qu’ils peuvent. Ce n’est pas normal. Comment pouvez-vous comprendre qu’on n’arrive même pas depuis au moins cinq ans à payer des droits d’auteur ? Depuis que le Ministre Koné Dramane a dissout de manière illégale le Conseil d’Administration du BURIDA, les artistes vont d’administra- teur provisoire en administrateur provisoire. Aujourd’hui, il faut quelqu’un qui donne de l’espoir aux artistes, aux musiciens et à la fa- mille culturelle. Et c’est Alassane Ouattara. Avec lui, tous les fraudeurs seront démasqués, parce que la piraterie est un crime. Elle n’est pas différente de celle que les Somaliens exercent en pleine mer. C’est du terrorisme. Aujourd’hui la brigade culturelle n’existe que de nom. Aujourd’hui on voit des gens se substituer à cette brigade. On est en train de tuer le peuple culturel en Côte d’Ivoire. Et c’est la mémoire du pays qui est en train de mourir. Alassane Ouattara n’est pas un extraterrestre c’est quel- qu’un qui vit en Côte d’Ivoire et qui est imprégné des réalités de la culture. Parce qu’il a écouté ses compatriotes artistes dans toute leur composante professionnelle. Il a donc décidé de s’engager pour donner cette bouffée d’oxy- gène. Ouattara Alassane pense que son peuple souffre et que dans ce peuple, il y a des artistes qui constituent une frange vulnérable. Il a décidé de venir au secours de cette frange. Son direc- teur national de campagne char- gé de l’animation et de mobilisation, Ahmed Bakayoko nous côtoie tous les jours. Ce n’est pas un in- connu de la culture.

Comment se prépare déjà le second tour pour la victoire du Rhdp?

Il faut d’abord déplorer toutes les violences d’où qu’elles vien- nent. La dernière fois, ce sont les jeunes de la FESCI qui ont attaqué le siège du RHDP. J’ai dû escalader la clôture. Que cela cesse parce que celui qui va être élu sera le prési- dent de tous les Ivoiriens. Il faut que les Ivoiriens comprennent que la démocratie se nourrit uelque fois de contradictions musclées mais pas violentes. C’est une compétition. Il faut qu’on arrive à arrêter la spirale de la vio- lence. Aussi faut-il mettre fin aux messages haineux, aux menaces et aux intimidations. Un Ivoirien est un Ivoirien. C’est la première fois en Côte d’Ivoire que nous allons à une élection à deux tours. Et l’his- toire le retiendra. Alassane Ouattara est candidat, ce n’est pas maintenant qu’on va réveiller les vieux démons. Au-delà de toutes considérations, il faut voir l’avenir de notre pays qui est rebâtir. Et la solution est entre les mains d’Alassane Ouattara.

Avec l’Intelligent d’Abidjan / Par Réalisé par Koné Yacouba

Thu, 25 Nov 2010 02:06:00 +0100

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