L’atelier national dont le thème est : «Plan de réformes des Finances publiques et Gouvernance économique : Enjeux et défis», auquel sont invités tous les services des différents départements ministériels ainsi que les organisations de la société civile, revêt une importance capitale. Parce qu’il s’agit de l’intérêt national. Il importe que tout le monde s’y implique. Tels sont entre autres les appels de Mme Yao Madeleine, conseillère spéciale du ministre de l’Economie et des Finances, au nom du ministre Charles Diby Koffi, lors d’une rencontre avec la presse, le mardi 27 juillet 2010. En prélude audit atelier, elle a fait une large présentation de la PEMFAR, mot en anglais (Public Expenditure management and Financial Accountability review) qui signifie (Revue de la gestion et du système des finances publiques). Pour la conseillère spéciale de l’argentier ivoirien, l’adhésion de la Côte d’Ivoire au PEMFAR n’est pas fortuite. Elle traduit l’engagement du gouvernement ivoirien de respecter la rigueur de la gouvernance. Il s’agit, dit-elle, de démonter cette rigueur aux yeux de la communauté financière internationale et des partenaires au développement par le respect de la discipline budgétaire (rationalisation budgétaire de la gestion, optimisation des ressources) ; l’assainissement du cadre macroéconomique, l’amélioration de l’environnement des affaires et la poursuite des réformes du système financier et bancaire. Depuis son adhésion à la PEMFAR, la Côte d’Ivoire a été soumise à des diagnostics de revue de la gestion et du système des finances publiques, réalisées par des experts. Le premier a eu lieu en novembre 2007. Le second a eu lieu dans le courant février 2008. Toutes ces revues sont réalisées en conformité avec la méthodologie de l’OCDE (Organisation de coopération économique et de développement). La prochaine évaluation est prévue pour 2011. Celle-ci devra aboutir à la certification de la destination Côte d’Ivoire. Selon Mme Yao Madeleine, c’est pour éviter à la Côte d’Ivoire une déclassification, et surtout tenir compte des enjeux de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), que le ministère de l’Economie et des Finances, autorise, ce matin l’organisation de cet atelier national auquel tous les Ivoiriens sont invités. L’objectif, explique-t-elle, est de sensibiliser sur les enjeux et les défis en vue de l’évaluation à mi-parcours du plan des finances publiques et de passation de marché afin de susciter l’adhésion de tous les acteurs à l’amélioration des performances. Le PEMFAR est un processus international de certification du cadre de gestion qui donne un indicateur favorable qui peut augmenter la côte des pays certifiés. Il influence positivement le regard de tous les partenaires au développement dans leur stratégie d’appui. Par ailleurs, il crée un cadre favorable au développement économique et social durable. C’est au vu de ces avantages que le ministère de l’Economie et des Finances s’est résolument engagé pour faire de la Côte d’Ivoire une destination certifiée afin d’attirer plus d’investisseurs
Honoré Kouassi
Encadré
Ce qui fait courir Charles Diby Koffi
La certification de la destination ivoirienne est le nouveau challenge du ministre de l’Economie et des Finances. C’est un impératif pour lui. Parce qu’elle fait partie des actions devant permettre à la Côte d’Ivoire de sortir de la misère et de relancer sa croissance. Voici pourquoi, il tient donc à la mise en œuvre des programmes de la PEMFAR (Revue de la gestion et du système des finances publiques). En réalité, Charles Diby Koffi veut anticiper sur les actions devant conduire la Côte d’Ivoire à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE. Parce que la PEMFAR constitue une des voies idéales pour réaliser les programmes économiques et financiers. Aussi constitue-t-elle le cadre de référence pour le choix des déclencheur sdes appuis budgétaires et aux autres programmes d’assistance technique et financière à la Côte d’Ivoire par les bailleurs de fonds. Mais pour être sûr que la Côte d’Ivoire passera le cap de la certification, des défis s’imposent à tous. Ceux-ci exigent de la rigueur de part et d’autres. Voici pourquoi, l’atelier qui démarre aujourd’hui et qui s’étendra sur trois jours, se propose de réfléchir sur l’amélioration du cadre juridique et institutionnel du système de gestion qui date des années 1959; de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques ; d’optimiser l’allocation des ressources ; de renforcer la discipline budgétaire…
H.K
Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan