Hamed Bakayoko : ‘’Les Forces nouvelles ne communiquent pas bien sur le désarmement‘’

Photo : DR
« Processus de sortie de crise, bilan et perspective’’. Tel était le thème de cette conférence publique donnée par Hamed Bakayoko. Donnant sa position sur le désarmement et la réunification réclamés par le camp présidentiel et qui fait couler actuellement beaucoup de salive, l’ex ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la télécommunication (Ntit) a indiqué que ce débat n’a plus sa raison d’être étant donné que le chef de l’Etat a déclaré lui-même lors de la flamme de la paix à Bouaké que « la guerre est finie ». Après avoir signifié que la réunification a été faite à 80 % et que le désarmement est un processus, Hamed Bakayoko a fait remarquer que le camp présidentiel fait de ces deux opérations sa revendication pour retarder les choses. « C’est parce qu’il y a eu désarmement que Gbagbo est allé à Séguéla. Je pense que les Forces nouvelles ne communiquent pas assez bien sur cette question », a-t-il regretté. Non sans dénoncer la volonté de certains proches de Laurent Gbagbo de retirer à des Ivoiriens le droit de vote à travers leur radiation sur la liste électorale provisoire. Par ailleurs, le Dnc chargé de la jeunesse du candidat du Rdr a soutenu que la Côte d’Ivoire est en mal de démocratie. A l’en croire, dans un régime démocratique, le chef de l’Etat, devant le blocage du processus électoral et la multiplication des problèmes sociaux, rendrait le tablier. «Si tu n’es pas élu, tu n’es pas fière de porter le chapeau. Mais, lorsque tu es élu et que tu trahis la cause, tu démissionnes», a relevé Hamed Bakayoko pour qui tous les accords qui ont été signés depuis le déclenchement de la crise du 19 septembre 2002 sont irréprochables. « Tous les accords de la crise ivoirienne sont très bons. Malheureusement, un accord, s’il n’y a pas de volonté politique de l’appliquer, ça ne marche pas. Tous les accords de Côte d’Ivoire manquent de bonne foi dans l’application. (…) On a épuisé notre bonne foi dans les accords. Les accords aujourd’hui ont perdu tout leur contenu. (…) A chaque fois, on règle un problème, on crée d’autres. J’entends dire qu’on veut laisser l’Accord de Ouaga pour nous amener vers ceux de Dakar. Nous préférons les accords de Côte d’Ivoire. Ces accords, c’est lorsque les Ivoiriens auront pris leur responsabilité », a-t-il souligné. Se voulant plus explicite, le conférencier a précisé que seuls des mouvements non violents de rue créeront les conditions devant permettre aux Ivoiriens d’exprimer leurs suffrages. « Qu’est ce qu’il nous faut aujourd’hui chers jeunes et chères femmes ? Il nous faut un sursaut national, historique et d’orgueil pour arracher les élections, pour arracher la Côte d’Ivoire à la médiocrité et mettre fin à la tragédie que nous vivons. (…)Tous les ingrédients sont réunis. Tous les corps sociaux sont en détresse. La Côte d’Ivoire est atteinte d’un cancer qui est en train de la ronger. Il lui faut une intervention chirurgicale. (…) « Le pays est bloqué et bouché. Il faut le déboucher », a-t-il lancé. Il en outre félicité les jeunes et les femmes du Rhdp d’avoir pris l’initiative de rencontrer le Chef d’état major le général Philippe Mangou. « Il ne faut pas tomber dans les pièges du pouvoir pour faire des militaires nos problèmes et nos ennemis. Ils ne sont pas nos ennemis. Il faut avoir une relation sympathique avec eux. (…) Que Gbagbo arrête de faire peur aux Ivoiriens. Parce que les Ivoiriens n’ont plus peur. (…) L’erreur de Gbagbo, c’est qu’il pense qu’on a peur de lui. Il a parlé de fin de film. Préparez-vous à participer à la fin du film », a conseillé l’ex ministre des Ntic à ses hôtes. Pour conclure, Hamed Bakayoko a indiqué que le candidat du Rdr Alassane Ouattara est un gage d’investissement et que le taux de chômage en Côte d’Ivoire sera réduit de 50 % dès son accession à la magistrature suprême. Pour sa part, la directrice régionale de campagne zone II Mme Diakité Fatoumata épouse Kanaté a expliqué qu’il s’agissait pour elle à travers l’initiative de cette conférence d’éclairer la lanterne des militants sur le processus électoral et surtout de leur montrer la nécessité de se procurer d’une carte de militant.

Avec notre partenaire / L’Intelligent d’Abidjan / Par Touré Abdoulaye

Mon, 19 Apr 2010 01:49:00 +0200

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