Harcèlement contre koné Katinan : La haine au cœur du régime Ouattara

Trois jours après sa libération sous caution par la justice ghanéenne, Justin Koné Katinan, ex-ministre du budget du gouvernement de l’ex-Premier ministre, Gilbert Aké NGbo, se trouve à nouveau derrière les barreaux. Et cela toujours sur instigation du pouvoir ivoirien. Cette fois-ci, le chef de l’Etat ivoirien pourchasse Koné Katinan pour crimes de sang. La première fois, c’était pour crimes économiques. Comment de crimes économiques en est-on arrivé aux crimes de sang ? Seul le régime Ouattara possède le secret d’une telle gymnastique. La seule chose que le harcèlement contre Katinan autorise à retenir est la haine qui habite les tenants du pouvoir actuel à l’endroit de celui qui a présidé, sans haine, aux destinés de ce pays, le président Laurent Gbagbo. Qu’est-ce qui peut expliquer l’attitude du chef de l’Etat ivoirien qui ridiculise la Côte d’ivoire aux yeux du monde ? Le cas Katinan est tellement ridicule que Ouattara n’arrive toujours pas à fournir la moindre preuve des nouvelles accusations qu’il porte contre l’ex-ministre du Budget. Les policiers qu’il a envoyés au Ghana ont fui hier la confrontation en présence des policiers ghanéens pour « confondre » Katinan avec leurs preuves si elles existent réellement. L’argument qu’ils avancent est qu’ils ont saisi l’Interpol, non pas pour un problème politique, mais pour une affaire criminelle. Par conséquent, les hommes de Ouattara estiment que le Ghana devrait extrader Katinan sans autre forme de procès. C’est à dire à la façon togolaise sous Faure Gnassingbé dans le cas Moïse Lida Kouassi. Mais le Ghana n’est pas une République bananière. Par ailleurs, Alassane Ouattara n’ignore pas que Koné Katinan ne fait pas partie de ceux qui ont braqué les agences de la Bceao de Bouaké, Man et Korhogo. Il ne compte pas non plus au nombre des bandits de grands chemins qui s’adonnent à des vols à mains armées. Pour tout dire, Katinan est un honnête citoyen Ivoirien qui, avant d’être nommé ministre, était le directeur du cadastre à la direction générale des impôts. Les dirigeants Ghanéens savent donc que l’affaire Katinan est éminemment politique. Par conséquent, Interpol devrait se tenir en dehors de cette affaire conformément à l’article 3 de son statut qui stipule : « toute activité ou intervention dans des questions ou affaires présentant un caractère politique, militaire, religieux ou racial est rigoureusement interdite à l’organisation ». Ce n’est pas tout ! Respectueuses des règles régissant leur pays, notamment leur Constitution, les autorités ghanéennes ont conscience de ce que les textes d’Interpol ne sont pas au-dessus de leurs lois. Bien au contraire, Interpol doit se conformer aux lois des pays où il agit. En cela, son article 2 alinéa-premier indique qu’il a pour rôle « d’assurer et de développer l’assistance réciproque la plus large de toutes les autorités de polices criminelle, dans le cadre des lois existant dans les différents pays et de la déclaration universelle des droits de l’Homme ». Et en l’espèce, les lois ghanéennes indiquent clairement que toute personne détentrice de la carte de réfugié politique du Hcr vivant sur son territoire ne peut être extradée en direction de son pays d’origine. Koné Katinan est bel et bien réfugié politique au Ghana, détenteur de ladite carte. Il ne peut donc être extradé vers la Côte d’Ivoire.Tout porte donc à croire que ce qui préoccupe le régime Ouattara, c’est de voir Katinan dans les liens de la détention que ce soit en Côte d’Ivoire ou au Ghana.

Boga Sivori in NOTRE VOIE
bogasivo@yahoo.fr

Tue, 02 Oct 2012 22:55:00 +0200

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