Incendie / Horreur à Yamoussoukro : 9 membres d’une famille calcinés

Photo : DR
M. Ahoussi Kouadio Marcelin, l’une des victimes de cet incendie par ailleurs voisin de la famille calcinée et témoin oculaire de cette scène horrible, raconte ici cette nuit d’enfer, psychologiquement atteint avec les larmes aux yeux et: « C’est aux environs de 22 heures que ma femme m’a réveillé pour me dire que les voisins hurlaient dans leur maison. Arrivé sur les lieux avec ma famille, j’ai vu la fumée sortir du salon de M. Kouakou Brou Bernard. Ma famille et moi avons tenté en vain d’ouvrir la porte du salon. Elle était en métallique et hermétiquement fermée à clés puis à l’aide de crochets. Voyant que le feu s’intensifiait, j’ai tout de suite appelé les pompiers qui sont arrivés avec beaucoup de retard… Ils s’étaient même trompés de route… Mais ils ont pu éteindre le feu. Au moment de leur départ, je leur ai dit qu’il y avait des gens à l’intérieur. Quand nous sommes rentrés, c’était tard, trop tard déjà », témoigne-t-il. Et de poursuivre que « Tout est allé très vite…Le feu a pris ma maison et celle du pasteur. Mes enfants, les plus petits dormaient et je suis venu les sauver. Mon fils quant à lui, il a pu sauver les enfants du pasteur. Quant aux biens et autres matériels, rien n’a pu être sauvé. En une fraction de secondes, j’ai tout perdu. Mon seul bien est mon habit que je porte actuellement».

Mais comment une telle situation a-t-elle bien pu se produire ?

Le constat fait après l’intervention des pompiers est très amer : ce sont des corps complètement calcinés de M. Kouakou Brou, sa femme, ses trois enfants, ses deux petits fils venus en vacances chez lui. Sa servante et celle de sa fille elles aussi calcinées. Aucun bien n’a pu être sauvé. Selon les informations recueillies sur place, la fille de M. Kouakou Brou Bernard, est mariée à un gendarme à Kossou. En quête de maison, elle avait décidé volontiers de passer quelques jours en famille, avec ses enfants d’un commun accord avec son époux. Sans savoir qu’elle prenait rendez-vous avec ce drame qui allait ‘’effacer’’ toute leur famille de ce monde.
Alertés très tôt le matin, les éléments du Commissaire Doumbia du deuxième Arrondissement de Police de Yamoussoukro, voulant se rendre sur les lieux de l’incendie, ont été lâchés en cours de route par leur vieille bâchée blanche pour cause de coupure de courroie. C’est finalement à bord d’une voiture personnelle d’un des leurs qu’ils ont pu effectuer le déplacement. Avant que nous nous mettions sous presse, le médecin légiste du Centre Hospitalier Régional de Yamoussoukro et les services des pompes funèbres étaient sur les lieux pour le constat et le transfert des corps.

Incroyablement affreux

Notons que cet incendie survient quelques jours seulement après la visite d’un des membres de la famille calcinée à Yamoussoukro. Ce dernier, selon les témoignages, était jalousement opposé au gendarme retraité qui venait à peine de terminer sa maison de retraite au village. Les mêmes témoignages ont révélé que, le bras droit du gendarme s’est enflé seul quand il est revenu du village. Mauvais sort ou acte d’envoutement ? A en croire ses proches, le pauvre Kouakou Brou Bernard ne cessait de dire à ses camarades que l’un des membres de sa famille lui en voulait terriblement pour avoir osé construire au village ». Nous y reviendrons.

Source : IVOIREGRIOT.COM

Thu, 09 Sep 2010 02:56:00 +0200

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