Infrastructures routières : LA CÔTIÈRE ENTIÈREMENT DÉCHAUSSÉE
De Dabou au carrefour de Grand-Lahou, le chemin est parsemé de trous dont les plus importants sont situés à Toupah et Nandibo. Le tronçon Dabou-Grand Lahou est tout de même plus carrossable que le reste du parcours. « Le plus dur, c’est devant », prévient un automobiliste habitué de cette route.
En effet, le calvaire commence dès le village de Taboué situé à quelques kilomètres de Grand-Lahou. A partir de là, aucun véhicule ne peut aller à plus de 20 kilomètre, à l’heure. De Yocoboué à Fresco, il faut faire preuve de dextérité au volant. « Sur ce tronçon, on n’évite pas les trous. On choisit son trou en fonction de la taille de son véhicule. C’est dur », explique un transporteur de marchandises. A l’entrée de Dougoudou, la chaussée est fortement dégradée sur plus d’un kilomètre. Tout comme au carrefour de Petit Toumodi. Par endroits, les usagers abandonnent complètement la chaussée pour emprunter les voies créées en bordure de route. Le concours de certains enfants qui remplissent les fossés ne suffit plus. Les 75 kilomètres qui séparent Grand-Lahou de Fresco se font en deux, voire trois heures selon les cas.
Fresco-Sassandra est aussi difficile que le tronçon précédent. Les mêmes problèmes y sont rencontrés. Gros trous, routes complètement déchaussées sur une longue distance, manque de panneaux de signalisation des parties dangereuses de la route. De toutes les façons, cela est inutile, puisque tout est impraticable. Deux gros trous à Dagbégo 2 présentent des dangers permanents pour les habitations. « La vie de nos populations est en danger dans la mesure où les automobilistes font de gros efforts pour éviter ces deux trous. Nous craignons en permanence qu’un camion ne termine sa course dans nos maisons », s’inquiète un habitant du village.
Du pont de la Dagbé à Sassandra, les choses sont encore plus compliquées. Non seulement les trous sont très profonds, mais ils sont larges. Il arrive même que les cars de transport soient bloqués parce que leur pont touche le sol. «Voici notre calvaire quotidien. Des passagers sont tenus de nous pousser durant tout le voyage », se plaint le chauffeur d’un car de transport en commun qui a mal négocié un trou entre Dagbégo et Sassandra le 22 juin dernier. « Nous sommes à la merci des braqueurs », renchérit un passager.
De Sassandra à San-Pedro, la situation n’est pas meilleure, même si les trous ont été récemment rechargés. Un pis-aller dans la mesure où la forte pluie qui a commencé dans la région va emporter la terre utilisée pour combler les trous.
Doua Gouly Envoyé spécial in FRATERNITE MATIN
Fri, 06 Jul 2012 19:18:00 +0200
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