Torturés à la Préfecture de Police: Cinq des 41 Ivoiriens extradés du Liberia trouvent la mort / Le pouvoir veut les assimiler à des détenus de droit commun.

Les nouvelles ne sont pas bonnes du côté des 41 Ivoiriens extradés du Liberia. Selon nos sources, cinq (5) d’entre eux aurait trouvé la mort, depuis le lundi 2 juillet 2012. Les malheureux seraient décédés des suites des tortures qui leur auraient été infligées lors de leur voyage forcé. Qui fait suite au coup de théâtre au bord de la Lagune Ebrié, le samedi 23 juin 2012. Quarante et un (41) Ivoiriens supposés être des miliciens à la solde de Laurent Gbagbo sont extradés, menottés, à Abidjan. Où aussitôt, la presse proche du pouvoir les accable de tous les péchés d’Israël en les impliquant, sans la moindre preuve, dans les attaques à l’Ouest qui ont fait sept morts dans les rangs des casques bleus du contingent nigérien. Le pouvoir, dans sa volonté de nuire à leur intégrité morale et physique, les a maintenus dans les locaux de la préfecture de police, au Plateau sans assistance judiciaire. Exposés à des tortures et des humiliations de tout genre. «Effectivement, cinq des 41 Ivoiriens extradés du Libéria viennent de mourir», confirme une source proche du dossier. En sus de cette information qui conforte la thèse selon laquelle le pouvoir s’enlise dans une tyrannie, l’on veut cacher la réalité aux Ivoiriens. «On n’apprend que les morts seront transférés à la Maca pour faire d’eux des victimes du lieu carcéral. Ce qui est un montage grotesque. Ils sont bel et bien morts dans les locaux de la préfecture de Police», indique notre source. En tout état de cause, depuis l’opération d’extradition du Libéria, le pouvoir peine à trouver des preuves de l’implication effective de ces Ivoiriens dans une tentative de déstabilisation. Même si pour le moment, les charges retenues contre eux étant celles de leur «implication active dans la crise postélectorale». Aux dernières informations, vingt de ces 41 Ivoiriens ont été transférés à la Maca où ils retrouvent dix des leurs, déportés un peu plus tôt. Encore un acte abominable du pouvoir Ouattara qui voit autour de lui des menaces de déstabilisation à n’en point finir. La frilosité gagne de plus en plus son camp. Et la traque aux partisans du Président Laurent Gbagbo tant politiques que militaires s’intensifie. «Le pouvoir veut à tout prix faire endosser des fausses accusations aux extradés. Ainsi, il ne se passe de jour sans que ceux-ci ne soient passés à tabac», relate notre source. Pour vérifier les faits, nous nous sommes rendus à la préfecture de police. Mais nous avons été empêchés d’accéder à ce lieu. Et toutes nos autres tentatives pour joindre le préfet de police ou un de ses collaborateurs à même de nous éclairer sont restées vaines. On nous a répondu soit que «le chef est en réunion» soit que «le patron n’est pas en place».

Toussaint N’Gotta in Le Temps

Fri, 06 Jul 2012 19:13:00 +0200

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