Intempérie / Pluies diluviennes sur Abidjan : Au moins 8 morts dans des glissements de terrain

Photo : DR
"Aujourd’hui (ce jeudi), nous déplorons huit morts dans différents quartiers d’Abidjan", a-t-il indiqué. Ces glissements de terrain ont eu lieu dans des "quartiers précaires", a-t-il souligné. Dans ces bidonvilles, les habitants vivent dans des baraques installées souvent sur le flanc ou au bas de collines, s’exposant aux éboulements. Alors que la saison des pluies bat son plein, les pluies diluviennes qui avaient commencé mercredi soir ont également, inondé des quartiers résidentiels de la ville et occasionné de nombreux dégâts, a ajouté le préfet. C’est le cas de Riviera Bonoumin où des immeubles (R+2 et R+4) situés sur le tronçon du nouveau pont ont été engloutis. Selon les responsables de la mairie de Cocody, cette inondation est due à la construction du nouveau pont. « Les canalisations sont étroites à cause des constructions anarchiques dans les ravins », a expliqué Gogoua Germain, agent aux services technique de la mairie de Cocody. Plus de 58 familles sont sans abri. Les agents de la marie de Cocody procèderont au recensement des sinistrés et au déguerpissement des autres habitants qui, aux dire de cet agent ont construit sans leur autorisation. « Nous avons, à plusieurs reprise, déguerpis ces lieux mais ils reviennent à chaque fois. C’est de la mauvaise foi que parce que nous leur avons expliqué que ces constructions empêchent le ruissellement des eaux » a-t-il révoqué. A Gobelet, comme de coutume, des personnes ont trouvé la mort. Toute d’une famille dont un enfant a péri sont les décombres du mur de leur maison qui s’est écroulé durant leur sommeil. A l’hôpital Militaire d’Abidjan sous la forte pression des eaux de ruissèlement, le mur a cédé, laissant des éboulements sur l’axe Adjamé-Abobo. A Abobo, la pluie a fait d’énormes dégâts, même si pour le moment, on ne dénombre pas de victimes humaines. Il en est de même pour les riverains des quartiers Houphouët-Boigny, Samaké et au PK18 où des familles sont restées sans abri. A Abobo Belle-Ville, un bâtiment abritant majoritairement des policiers a été inondé et ses locataires sinistrés. Rappelons qu’en juin 2009, des éboulements dus aux fortes pluies avaient fait 21 morts dans la capitale économique ivoirienne

PAT, OG

Intempéries / Après les dégâts à la Riviera Palmeraie : Bertin Kadet dénonce les constructions sans normes

Les pluies d’hier jeudi n’ont épargné aucun quartier. Même les quartiers qu’on croyait sûrs, n’ont pas échappé à la furie des eaux. Les eaux ont été sans pitié pour le chic quartier de la Riviera-Palmeraie, plus précisément le secteur contigu à la résidence du conseiller spécial du Président de la République, Bertin Kadet. Des maisons inondées, le centre de santé Maria Andréao sous les eaux, des clôtures emportées, des routes dénudées, l’école maternelle Cecyle Beahassa emportée, l’église Westley inaccessible. Un immeuble, situé à la rue ministre s’est même affaissé, entrainant avec lui un édifice voisin. Tel est le spectacle désolant qu’offrait hier cette bourgade. Joint au téléphone, l’ex-ministre de la défense Kadet Bertin a traduit sa profonde désolation. “ C’est une catastrophe naturelle. En même temps que nous compatissons avec les concitoyens il est important que les services de la protection civile soient activés pour soutenir tous ceux qui sont victimes. J’en appelle à la solidarité de tous“ a-t-il soutenu. Avant d’interpeller les ivoiriens ainsi que l’Etat au respect des normes d’urbanisme. Pour lui, il faut que les opérateurs économiques et les personnes privées soient interpellés. “ On ne peut pas construire un bâtiment de plusieurs étages sans tenir compte de certaines mesures. C’est une situation jamais vécue’’, s’est exprimé Kadet Bertin

JMT

Pluies meurtrières / Plan ORSEC : Le préfet avait pourtant annoncé des évacuations pour prévenir la catastrophe

Les pluies diluviennes viennent à nouveau, d’endeuiller des familles dans la capitale économique. Malgré toutes les mises en garde, la situation se répète inlassablement à chaque nouvelle saison des pluies, comme si les autorités ne prenaient finalement pas les mesures idoines pour mettre fin à ce cycle morbide. Et pourtant, le préfet de la région des Lagunes, M. Sam Etiassé, le mercredi 16 juin dernier, c’est-à-dire il y a une semaine sur les antennes de la radio-Côte d’Ivoire se prononçait sur l’épineux problème des inondations en ces temps pluvieux et faire par la même occasion, le bilan des actions du plan ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile. Le préfet, s’était ce jour voulu rassurant alors que la psychose était réelle au sein des populations, surtout celles des quartiers précaires qui avaient encore en mémoire, les ravages des intempéries. Le préfet d’Abidjan avait indiqué que ce plan qui existe depuis des décennies n’a été déclenché qu’en 2009 à la suite des inondations qui ont causé plus de 21 morts en Côte d’Ivoire. « C’est la première fois que ce plan est mis en œuvre dans le pays », a révélé Sam Etiassé qui estime que l’Etat ivoirien, dans ce drame, a porté secours à tous ceux qui en avaient besoin. Poursuivant, l’orateur a indiqué que le plan ORSEC n’est déclenché que lorsque le drame s’est produit. A l’en croire, il ne s’agit pas donc comme certains tentent de le faire croire, d’un plan à caractère préventif. « Le plan ORSEC est déclenché pour porter secours aux victimes », a-t-il tranché. Estimant que l’Etat ivoirien ne souhaite pas pour autant la mort de certaines personnes pour se montrer magnanime, le préfet d’Abidjan a donc demandé à ceux qui sont installés dans les zones dangereuses d’accepter de déguerpir des lieux. Faute de quoi, « nous allons les dégager pour éviter que l’irréparable ne se produise » a-t-il martelé. Mais, il avait aussi indiqué que le déguerpissement des populations des zones dangereuses n’était pas chose aisée étant entendu que la question du recasement était difficile. Le préfet lors de son intervention avait dénoncé l’attitude des mairies sur la question. Il a affirmé que pour des questions de compétences entre eux et lui, certains édiles adoptaient une attitude attentiste, attendant que le mal se fasse. Pour lui, les phases de déguerpissement leur incombent en premier lieu. En principe, chaque habitant de ces quartiers à raser devait bénéficier de 100.000 FCFA de la part de l’Etat. Cette somme devait lui permettre de payer la caution de la nouvelle maison à habiter. Egalement, le préfet d’Abidjan a indiqué que l’Etat ivoirien est prêt à décaisser la somme globale de 1,8 milliard de FCFA pour régler le problème des inondations sur toute l’étendue du territoire national. Apparemment, toutes ces précautions n’ont pas permis de sauver des vies, étant entendu qu’il est impossible de lutter contre les forces de la nature

Olivier Guédé

Encadre

La météo annonce une journée du vendredi plus pluvieuse

Selon le bulletin météo de la radio Nostalgie, les services de la Sodexham, service étatique chargé des prévisions météorologiques, annoncent une journée du vendredi (aujourd’hui) plus pluvieuse que celle d’hier qui a fait au moins huit (08) morts dans des inondations ou des éboulements. Ce qui veut dire que les populations habitant dans des zones à risque ne sont pas encore sorties de l’auberge. Un expert que nous avons pu interroger sur ce phénomène qui frappe la Côte d’Ivoire ces trois dernières années, nous a indiqué que le pays faisait face à ce que les spécialistes ont appelé les changements climatiques. Il s’agit de modifications dues à l’action de l’homme qui ont eu des effets sur la couche d’ozone et perturbant les saisons les rendant instables (inondation, avancée du désert, destruction de la couche d’ozone…)

OG

Avec le partenariat de L’Intelligent d’Abidjan

Fri, 25 Jun 2010 03:24:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy