Intempérie / Pluies diluviennes sur Abidjan : Au moins 8 morts dans des glissements de terrain

PAT, OG
Intempéries / Après les dégâts à la Riviera Palmeraie : Bertin Kadet dénonce les constructions sans normes
Les pluies d’hier jeudi n’ont épargné aucun quartier. Même les quartiers qu’on croyait sûrs, n’ont pas échappé à la furie des eaux. Les eaux ont été sans pitié pour le chic quartier de la Riviera-Palmeraie, plus précisément le secteur contigu à la résidence du conseiller spécial du Président de la République, Bertin Kadet. Des maisons inondées, le centre de santé Maria Andréao sous les eaux, des clôtures emportées, des routes dénudées, l’école maternelle Cecyle Beahassa emportée, l’église Westley inaccessible. Un immeuble, situé à la rue ministre s’est même affaissé, entrainant avec lui un édifice voisin. Tel est le spectacle désolant qu’offrait hier cette bourgade. Joint au téléphone, l’ex-ministre de la défense Kadet Bertin a traduit sa profonde désolation. “ C’est une catastrophe naturelle. En même temps que nous compatissons avec les concitoyens il est important que les services de la protection civile soient activés pour soutenir tous ceux qui sont victimes. J’en appelle à la solidarité de tous“ a-t-il soutenu. Avant d’interpeller les ivoiriens ainsi que l’Etat au respect des normes d’urbanisme. Pour lui, il faut que les opérateurs économiques et les personnes privées soient interpellés. “ On ne peut pas construire un bâtiment de plusieurs étages sans tenir compte de certaines mesures. C’est une situation jamais vécue’’, s’est exprimé Kadet Bertin
JMT
Pluies meurtrières / Plan ORSEC : Le préfet avait pourtant annoncé des évacuations pour prévenir la catastrophe
Les pluies diluviennes viennent à nouveau, d’endeuiller des familles dans la capitale économique. Malgré toutes les mises en garde, la situation se répète inlassablement à chaque nouvelle saison des pluies, comme si les autorités ne prenaient finalement pas les mesures idoines pour mettre fin à ce cycle morbide. Et pourtant, le préfet de la région des Lagunes, M. Sam Etiassé, le mercredi 16 juin dernier, c’est-à-dire il y a une semaine sur les antennes de la radio-Côte d’Ivoire se prononçait sur l’épineux problème des inondations en ces temps pluvieux et faire par la même occasion, le bilan des actions du plan ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile. Le préfet, s’était ce jour voulu rassurant alors que la psychose était réelle au sein des populations, surtout celles des quartiers précaires qui avaient encore en mémoire, les ravages des intempéries. Le préfet d’Abidjan avait indiqué que ce plan qui existe depuis des décennies n’a été déclenché qu’en 2009 à la suite des inondations qui ont causé plus de 21 morts en Côte d’Ivoire. « C’est la première fois que ce plan est mis en œuvre dans le pays », a révélé Sam Etiassé qui estime que l’Etat ivoirien, dans ce drame, a porté secours à tous ceux qui en avaient besoin. Poursuivant, l’orateur a indiqué que le plan ORSEC n’est déclenché que lorsque le drame s’est produit. A l’en croire, il ne s’agit pas donc comme certains tentent de le faire croire, d’un plan à caractère préventif. « Le plan ORSEC est déclenché pour porter secours aux victimes », a-t-il tranché. Estimant que l’Etat ivoirien ne souhaite pas pour autant la mort de certaines personnes pour se montrer magnanime, le préfet d’Abidjan a donc demandé à ceux qui sont installés dans les zones dangereuses d’accepter de déguerpir des lieux. Faute de quoi, « nous allons les dégager pour éviter que l’irréparable ne se produise » a-t-il martelé. Mais, il avait aussi indiqué que le déguerpissement des populations des zones dangereuses n’était pas chose aisée étant entendu que la question du recasement était difficile. Le préfet lors de son intervention avait dénoncé l’attitude des mairies sur la question. Il a affirmé que pour des questions de compétences entre eux et lui, certains édiles adoptaient une attitude attentiste, attendant que le mal se fasse. Pour lui, les phases de déguerpissement leur incombent en premier lieu. En principe, chaque habitant de ces quartiers à raser devait bénéficier de 100.000 FCFA de la part de l’Etat. Cette somme devait lui permettre de payer la caution de la nouvelle maison à habiter. Egalement, le préfet d’Abidjan a indiqué que l’Etat ivoirien est prêt à décaisser la somme globale de 1,8 milliard de FCFA pour régler le problème des inondations sur toute l’étendue du territoire national. Apparemment, toutes ces précautions n’ont pas permis de sauver des vies, étant entendu qu’il est impossible de lutter contre les forces de la nature
Olivier Guédé
Encadre
La météo annonce une journée du vendredi plus pluvieuse
Selon le bulletin météo de la radio Nostalgie, les services de la Sodexham, service étatique chargé des prévisions météorologiques, annoncent une journée du vendredi (aujourd’hui) plus pluvieuse que celle d’hier qui a fait au moins huit (08) morts dans des inondations ou des éboulements. Ce qui veut dire que les populations habitant dans des zones à risque ne sont pas encore sorties de l’auberge. Un expert que nous avons pu interroger sur ce phénomène qui frappe la Côte d’Ivoire ces trois dernières années, nous a indiqué que le pays faisait face à ce que les spécialistes ont appelé les changements climatiques. Il s’agit de modifications dues à l’action de l’homme qui ont eu des effets sur la couche d’ozone et perturbant les saisons les rendant instables (inondation, avancée du désert, destruction de la couche d’ozone…)
OG
Avec le partenariat de L’Intelligent d’Abidjan
Fri, 25 Jun 2010 03:24:00 +0200
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