“La liberté de la presse doit avoir des limites en Chine”

"La liberté de la presse doit avoir des limites", a affirmé dans un éditorial le quotidien Global Times, en reconnaissant que la controverse sur l’hebdomadaire Nanfang Zhoumo avait provoqué un "vaste débat" dans le pays, où le parti unique à la main haute sur la presse et les publications.
"Il y a encore des choses que les médias chinois ne peuvent actuellement se permettre de faire. Par exemple les médias ne peuvent pas attaquer directement le système politique fondamental de la nation, car le système politique fondamental de la nation dépend de la constitution", a ajouté le Global Times.
Les réseaux sociaux chinois sont agités depuis une semaine par des réactions outrées après la censure d’un éditorial du Nanfang Zhoumo, une réécriture sur ordre des autorités qui a provoqué une importante mobilisation de journalistes, d’intellectuels, de célébrités et d’internautes en soutien au journal.
Mercredi, pour le troisième jour consécutif, des militants pour la liberté d’expression se sont rassemblés devant les bureaux du Nanfang Zhoumo, dans la grande ville méridionale de Canton, mais ils étaient moins d’une dizaine selon un journaliste de l’AFP sur place.
Le Nanfang Zhoumo avait, dans un billet du Nouvel an, appelé la Chine à des réformes politiques, et notamment au respect des libertés fondamentales prévues en théorie par la constitution. Cet éditorial a été profondément remanié sur instruction du département de la propagande de la province du Guangdong (sud), où est basée la publication.
AFP
Sun, 13 Jan 2013 05:10:00 +0100
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