Mali-France/Début du retrait des troupes La France part mais reste

Les soldats français que l'on voit ici en pleine opération, pourront rester encore longtemps sur le sol malien
4000 soldats français sont présents sur le sol malien depuis le déclenchement de l’opération Serval le 11 janvier 2013. Trois mois après, la France a entamé le retrait de ses soldats. Même si la chasse aux islamistes n’est pas encore totalement achevée, l’intervention de la France a sérieusement réduit la force de nuisance de ces groupes terroristes. Pour prendre la relève des soldats venus de l’Hexagone, 4300 soldats des pays de la Cedeao et 2000 venus du Tchad sont présents au Mali. Plus tard, les forces africaines vont opérer sous le drapeau onusien et constitueront une force de maintien de la paix de quelque 11.000 casques bleus. Mais pour le moment on n’en est pas encore là, et c’est la France qui continue de jouer les premiers rôles dans cette guerre aux islamistes. C’est pourquoi le retrait entamé depuis le mardi 9 avril est juste symbolique. En fait, pourquoi la France ne peut pas se retirer totalement du Mali actuellement? Pour deux raisons essentiellement. D’abord la menace islamiste demeure toujours. Bien que sérieusement éprouvés par les assauts des soldats français, les combattants islamistes ne sont pas complètement anéantis. Sur quelque 2000 djihadistes, près d’un tiers ont été neutralisés, les autres se sont disséminés dans le Sahara. Mais ces forces résiduelles pourront vite se reconstituer et revenir combattre. Ensuite les forces africaines appelées à prendre la relève des soldats français ne sont pas toutes bien formées à la guerre qui se déroule actuellement dans le Nord Mali, exception faite des Tchadiens relativement plus aguerris. Lors d’une audition mardi 9 avril devant les sénateurs américains, M. Michael Sheehan le conseiller du chef du Pentagone s’est montré très peu élogieux à l’égard de ces forces africaines: «A ce stade,la force de la Cedeao n’est capable de rien. C’est une force totalement incapable», a avoué ce haut responsable du ministère américain de la Défense, pour signifier que ces soldats ne sont pas «à la hauteur» de la tâche à accomplir. Les occidentaux qui en ont bien conscience, ont entrepris de mettre à niveau ces soldats en leur donnant une formation de quelques semaines avant leur déploiement sur le théâtre des opérations. Pour ces deux raisons la France va maintenir encore pour un délai indéterminé, au moins mille hommes au Mali. Mais pour cela, le gouvernement aura besoin, d’ici le 22 avril prochain, de l’accord des députés puis du Sénat. Cette force permanente française équipée d’hélicoptères pourra épauler les casques bleus comme c’est le cas en Côte d’Ivoire avec la Force Licorne.

Charles d’Almeida in L’Inter

Thu, 11 Apr 2013 08:46:00 +0200

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