juin 8, 2023

Mali : la classe politique française derrière Hollande

François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet soutiennent la décision de François Hollande. © Chauveau / sipa
Le président de l’UMP Jean-François Copé et l’ancien Premier ministre François Fillon ont apporté vendredi, chacun de leur côté, leur "soutien" à l’intervention de l’armée française au Mali décidée par François Hollande.

"Il était grand temps d’agir" pour "entraver l’établissement d’un État narcoterroriste", a déclaré Jean-François Copé dans un communiqué, tandis que, pour François Fillon, "la lutte contre le terrorisme exige l’unité de la nation au-delà des clivages partisans". Chacun des deux responsables prend soin de rappeler qu’il s’est entretenu directement avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur le sujet.

Otages

"À cette occasion, Jean-François Copé a insisté pour que le Parlement soit pleinement informé de l’évolution de la situation, conformément à la réforme constitutionnelle de juillet 2008", déclare le président de l’UMP. Pour lui, "l’intervention de l’armée française se fait dans une parfaite légalité internationale. La France se montre fidèle à ses valeurs universelles, celles-là mêmes qui ont justifié l’intervention en Afghanistan contre l’extrémisme, le fanatisme, le terrorisme et en faveur de la paix et de la sécurité internationales".

"Au nom de l’UMP", Jean-François Copé a "une pensée toute particulière pour les otages et leurs familles, qui vivent un moment particulièrement éprouvant, ainsi que pour nos ressortissants établis au Mali". "Leur sécurité doit être une priorité." De son côté, François Fillon exprime son "soutien aux forces armées françaises engagées dans une intervention militaire contre le terrorisme à la demande du Mali".

NKM appelle à l’unité nationale

Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP et ex-ministre, a déclaré : "À l’heure où les soldats français et leurs alliés vont être engagés par le chef de l’État à l’étranger, sur un nouveau théâtre d’opérations, dans la lutte contre la menace terroriste, je veux appeler à l’unité nationale derrière notre armée."

Marine Le Pen soutient l’intervention de la France

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a également jugé vendredi "légitime" l’engagement de l’armée française au Mali annoncé par le président François Hollande. "L’intervention française au Mali décidée ce jour (vendredi) par le président de la République doit être soutenue dans la mesure où notre pays a été appelé à l’aide par le gouvernement légitime du Mali en application d’une coopération de défense entre nos deux pays, dans une zone francophone", a estimé Mme Le Pen dans un communiqué, qualifiant l’intervention de "légitime".

"Cette intervention légitime révèle cependant un cruel paradoxe quand on sait que les gouvernements français ont contribué à faire le lit des islamistes en Libye et en Syrie en apportant aide, assistance et armes aux fondamentalistes de ces pays, utilisées aujourd’hui pour attaquer un allié historique de la France", a-t-elle ajouté.
Harlem Désir salue une décision courageuse de Hollande

Le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir a salué vendredi une "décision courageuse" après l’annonce par le président François Hollande d’une intervention de l’armée française au Mali pour repousser les groupes armés islamistes en soutien aux troupes maliennes.

De son côté, Élisabeth Guigou, présidente PS de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, a déclaré dans une interview au jdd.fr : la situation "s’est dégradée ces dernières heures. (…) Il fallait arrêter cette agression terroriste sur le Mali. La France apporte son concours à l’armée malienne dans le cadre des résolutions des Nations unies".
Ayrault recevra lundi les responsables parlementaires

Parallèlement, Jean-Marc Ayrault a appelé vendredi l’ensemble des responsables politiques pour les informer de la situation au Mali et recevra lundi les responsables parlementaires, a précisé vendredi soir Matignon. Le Premier ministre recevra lundi "en fin de journée les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ainsi que les présidents de groupes politiques des deux assemblées et ceux des commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l’Assemblée et du Sénat", a-t-on détaillé.

Le Premier ministre a appelé également "l’ensemble des responsables politiques" pour leur faire part de "l’évolution de la situation au Mali", où la France s’est engagée militairement aux côtés des troupes maliennes après une offensive vers le sud du pays de groupes armés islamistes.

AFP

Sat, 12 Jan 2013 10:06:00 +0100

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