Mobilisation des électeurs / Laurent Gbagbo à Alépé :‘’Le serpent n’est pas encore mort…’’

‘’S’agissant de votre candidature, elle est la nôtre. C’est vous notre candidat. En 2000, vous avez dit : donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende. Notre adhésion à votre candidature, trouve son fondement dans ces propos car les actes que vous avez posés depuis votre élection illustrent bien ce qui apparaissait comme une simple promesse de campagne sans lendemain’’. C’est en ces termes que la porte-parole des populations, Dingui Patricia, directrice de la radio locale s’est adressée au candidat de La Majorité Présidentielle. Laurent Gbagbo, saisissant la balle au bond, a demandé aux populations de lui renouveler leur confiance. Elles qui ont toujours, a-t-il dit, fait bloc autour de lui. Leur donnant les raisons de sa visite, le candidat a interpellé les peuples Akyé, Gwa et Agni sur l’enjeu des élections à venir et pourquoi ils doivent, à l’unisson le reconduire au palais le 31 octobre prochain. ‘’Je suis venu vous dire que le serpent n’est pas encore mort, il ne faut pas laisser tomber vos bâtons’’. En clair, le Chef de l’Etat a fustigé la guerre qui a porté un coup à sa politique de construction de la Côte d’Ivoire. Il a ainsi attiré l’attention de ses interlocuteurs sur l’intérêt qu’il y a à préserver la paix. A propos de la paix, il dira : ‘’aujourd’hui, les gens courent partout, ils font campagne, c’est parce que nous avons ramené la paix. Et tous ceux qui étaient cachés hier, parlent maintenant parce qu’il y a la paix’’. Pour consolider la paix, le candidat de LMP prévoit dans son projet de société, une politique hardie de création d’emplois pour les jeunes. Ces emplois, a-t-il indiqué, seront générés par la relance d’une agriculture vivrière moderne à l’instar des pays comme le Brésil. Les jeunes et les femmes auront à leur disposition la banque de l’emploi pour octroyer des petits financements, comme il l’a expliqué. Le chef de l’Etat qui a de nombreux collaborateurs dans cette partie de la Côte d’Ivoire n’a pas passé sous silence quelques révélations les concernant. A l’égard de Jacques Anouma il dira ceci : ‘’avant que je n’arrive à la présidence de la République, c’était uniquement les blancs français qui occupaient le poste de directeur financier à la Présidence. J’ai donc nommé Jacques Anouma à ce poste’’. De Georges Aboké, il dira que ce sont les injustices au moment où il était directeur général de la Rti, qui les ont rapprochés. Avant de lui promettre que tant qu’il sera à la Présidence, ce dernier sera toujours à ce poste.
S.Débailly, envoyé spécial
S.Débailly, envoyé spécial
Wed, 13 Oct 2010 02:55:00 +0200
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