Niger / Identification des populations : Sagem veut encore sévir
Alors que la bienveillance et la tolérance actuelles des autorités ivoiriennes et des partis politiques sur la question ne signifient nullement que Sagem et Sidi Kagnassi ont fait un bon travail et qu’ils sont au-dessus de tout soupçon, les bénéficiaires de l’identification la plus chère au monde (sans que la prestation ait mis le pays à l’abri d’un blocage et de forts soupçons de fraude) , veulent encore exporter l’arnarque au Niger. M. Sidi Kagnassi, homme de main du patron de Sagem qui agit à la manière de Charles Pasqua, a introduit un dossier auprès des autorités de Niamey. Il promet monts et merveilles. L’homme qui avait promis six mille ordinateurs aux Ivoiriens pour l’identification alors qu’il a fait venir moins de deux mille, sans que des comptes lui aient été demandés sur la question, va encore sévir dans l’identification au Niger si le projet lui est confié. A Abidjan, tout le monde ferme les yeux sur le travail de Sagem.Personne ne se demande comment un opérateur payé à plus de cent milliards de FCFA n’ait pas pu donner des conseils avisés et pertinents pour mettre en garde contre la possibilité d’enrôler des fraudeurs. Il ne s’agit plus de se cacher derrière le fait d’avoir appliqué bêtement le mode opératoire pour espérer s’en sortir. Enfin, il ne sert à rien de jouer les taupes et les mouchards en allant donner nuitamment des informations au chef de l’Etat pour le rassurer afin d’espérer échapper à l’exercice de vérité. Sans oublier que quand il sort de rencontres nocturnes avec le camp présidentiel Sidi Kagnassi court chez Ouattara et au PDCI pour dire exactement le contraire de ce qu’il a dit de l’autre côté et dresser le RHDP contre le camp présidentiel. L’on n’en parle pas assez mais la responsabilité de Sagem, et à titre personnel de Monsieur Sidi Kagnassi est grande dans la dégradation du débat sur la liste électorale. L’IA ne cessera jamais de le dire. Le Niger doit donc être hyper vigilant. Un pays avertit en vaut plusieurs. Même si par dignité, par souci de fraternité humaine et refus de reniement de soi, les autorités et les parties ivoiriennes, n’ont pas encore désavoué Sidi Kagnassi, le Rwanda, le Mali, le Niger et d’autres doivent éviter de devenir gnata. Premier gaou n’est pas gaou.
Ismaël Dembélé
Ismaël Dembélé
Mon, 03 May 2010 12:20:00 +0200
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