Réconciliation nationale : LE PEUPLE KROUMEN EXIGE LE DÉSARMEMENT DES DOZO ET DES ALLOGÈNES
Reçu avec sa notabilité au grand complet au chef-lieu de sous-préfecture à Djouroutou dans le département de Tabou, le patriarche Klé Gagné Alain, chef du canton Patokola regroupant deux tribus de 17 villages, a, en guise de réponse au message délivré par le général Kassaraté, exposé ce qui suit : « Nous saisissons la main tendue du Chef de l’Etat dont nous percevons parfaitement les œuvres de développement. Cependant, dites au Président Alassane Ouattara de mettre de l’ordre chez nous. Car, certains de nos frères avec qui nous cohabitions pacifiquement par le passé, se sont transformés en dozo. Ils érigent, de ce fait, des barrages, rackettent et terrorisent les populations,» tant dans les chefs-lieux de département, de sous-préfectures que dans de gros villages. Cette préoccupation a été, à quelques nuances près, soulevée par les Kroumen qui affirment que dans certaines localités, les autochtones assistent, impuissants, à des opérations de contrôle d’identité et de rafle par des forces mixtes Frci – dozo et Burkinabé. Autre préoccupation. Les Kroumen, cette fois-ci soutenus par leurs frères des autres régions de la Côte d’Ivoire ainsi que des membres des pays de la communauté Cedeao, ont aussi exprimé à leur illustre hôte, des revendications se rapportant au désenclavement de la région. En effet, si deux ou trois villages sur une centaine ont le privilège de se voir traverser par des poteaux électriques non mis en réseau, les autres localités villageoises ne connaissent pas encore le bonheur de l’électricité. Pendant toute la durée de sa mission, le général ambassadeur Edouard Tiapé Kassaraté a eu très souvent recours à des groupes électrogènes. « Les localités des Kroumen sont des oubliées du développement et nous nourrissons beaucoup d’espoir avec le Président Alassane Ouattara pour nous sortir du trou », font-ils savoir. Comme entrave au développement de la région, s’ajoute l’état défectueux des pistes villageoises. Le tronçon de route Djouroutou – Karié, long de plus de 50 kilomètres, est hors d’usage. C’est pourquoi, pour accéder à son propre village, l’ambassadeur Kassaraté a dû empreunter une moto. L’homme qui avait à sensibiliser ses parents n’a reculé devant aucun obstacle pour répandre son message de paix dans les faubourgs les plus reculés.
Au nombre des problèmes relevés par les Kroumen, se trouve la vacance de l’administration centrale dans la sous-préfecture de Grabo. En effet, le sous-préfet de la localité, décédé, n’a toujours pas encore été remplacé. Et l’intérimaire qui n’est autre que son homologue de Djouroutou, lui, se trouve démuni. Son véhicule de commandement qui a été emporté, selon lui, par les Frci, lors des évènements de la crise post-électorale, n’a, jusqu’à ce jour, pas été retrouvé ni remplacé. Et c’est avec les moyens du bord que le représentant du Chef de l’Etat et du gouvernement parcourt tous les jours les pistes pour accomplir sa mission.
Landry Kohon
Envoyé spécial in FRATERNITE MATIN
Thu, 18 Oct 2012 02:14:00 +0200
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