Troubles en Côte d’Ivoire Les pro-Gbagbo épinglés

Vague d’arrestations

Ancien ministre de la défense de Gbagbo, "Moïse Lida Kouassi a été arrêté au Togo et extradé, en Côte d’Ivoire, hier". Comme s’ils s’étaient passés le mot, presque tous les journaux ont fait leur Une avec ce titre. Pourquoi a t-il été arrêté ? Dans Fraternité Matin, le Président Ouattara répond: « Tout le monde connaît son implication dans la crise. Les Ivoiriens savent ce qu’il a fait ces dix dernières années ». Tandis que dans Soir Info, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, explique « qu’il a été saisi en sa possession des documents qui le compromettent dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire ». Le déroulement de l’opération d’arrestation de Lida est rendu par L’Expression. « Des gendarmes togolais venus l’arrêter ont perquisitionné son domicile, l’ont conduit dans leur camp où il s’est retrouvé face à des agents de la sécurité ivoirienne qui ont participé à l’interrogatoire ». Le journal précise que Lida a été arrêté sans qu’aucun mandat d’arrêt ne lui soit signifié. Alors que, dans L’Intelligent d’Abidjan, le ministre Bakayoko dit le contraire et affirme que Lida a rompu l’obligation de réserve à laquelle les autorités togolaises l’avaient astreint. Mais pour l’ex-premier ministre togolais, Joseph Koffigo, cette arrestation est une forfaiture, relève le journal.

En dehors de Lida, Konaté Navigué, ancien secrétaire national de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien (FPI) a lui également été interpellé au Ghana puis relâché, nous dit Le Nouveau Courrier. C’était lors d’un contrôle de routine par rapport à l’immatriculation de son véhicule portant une plaque ivoirienne. C’est pourquoi, L’Inter écrit : « Sale temps pour les exilés pro-Gbagbo ».

Charles Koffi, président d’une association des victimes des déchets, est lui aussi aux arrêts et déféré à la Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) pour son implication dans l’affaire des déchets toxiques qui a emporté le ministre Adama Bictogo.

Procès de Gbagbo

La résistance autour du procès de l’ex-chef d’Etat ivoirien continue. « CPI, un américain veut bloquer le procès de Gbagbo » informe Aujourd’hui. Ce dernier n’est autre que Brian Becker, président de « Answer Coalition », association qui était au devant de la lutte contre la guerre de Georges Bush à l’Irak. Il a dit sur Facebook : « Tous ceux qui croient en la justice doivent exiger et proclamer sans peur ou intimidation que le président Gbagbo soit libéré, que le procès soit annulé, car son soi-disant procès n’est pas une question de justice mais une question d’injustice ». Pour cette libération, Notre Voie avance que « les choses se clarifient ». Ce quotidien informe que Gbagbo pourrait bénéficier "d’une remise en liberté provisoire conditionnelle" comme ce fut le cas de Jean Pierre Bemba. Ses sources indiquent que cette hypothèse fait l’objet de secrètes tractations entre le Bureau du procureur Ocampo, les autorités ivoiriennes et les africaines, et les hauts responsables onusiens. D’ailleurs, si cela se réalisait, il fait savoir que la destination de Gbagbo sera l’Ouganda. Information confirmée par Le Mandat qui indique que le président ougandais, Yoweri Museveni, proche de Gbagbo, n’est pas d’accord avec l’ONU et la communauté internationale au sujet de la Côte d’Ivoire. C’est d’après une information livrée par La Lettre du Continent que ces deux journaux se sont prononcé.

Déstabilisation du pays

Les soupçons de déstabilisation de la Côte d’Ivoire pèsent sur les pro-Gbagbo, selon Human Rights Watch (HRW). Cet organisme international a publié un rapport dans lequel il fait savoir que « des militants armés hostiles au pouvoir ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens ces derniers mois ». HRW a par ailleurs accusé les autorités libériennes de ne pas jouer franc-jeu pour la sécurisation de la région ouest-ivoirienne. « Depuis plus d’un an, le gouvernement ivoirien pratique la politique de l’autruche face au flot de criminels de guerre qui ont franchi la frontière libérienne à la fin de la crise ivoirienne. Tous les journaux proches du pouvoir ont fait écho de ce rapport.

A demain !

In L’Inter

Thu, 07 Jun 2012 11:56:00 +0200

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