Un week-end sanglant en Afrique

Triste constat établi par le site d’information Guinée Conakry Infos. « Du sang a encore coulé cette fin de semaine en Afrique de l’ouest. Décidément, la folie meurtrière n’a pas fini de s’abattre sur cette partie du continent. Dans trois pays importants de la région, on a enregistré des violences qui se sont soldées par des morts. Ce sont le Nigeria, la Côte d’Ivoire et la Guinée. »

Et Guinée Conakry Infos de détailler : « en Côte d’Ivoire, on était davantage habitué à des attaques meurtrières dans des zones plutôt éloignées d’Abidjan. Justement, c’est pourquoi l’attaque du commissariat du 17e arrondissement de Yopougon sonne comme une remise en cause des assurances que le nouveau pouvoir ivoirien donnait, ces derniers temps, à propos du retour du pays à la normalité. Des soldats sont également les victimes de l’attaque qui a eu lieu à Damaturu, au nord-est du Nigeria. C’était également dimanche, rapporte le site d’information guinéen. Six soldats nigérians sont de nouveau tombés sous la furie meurtrière à laquelle se livrent les combattants de la secte islamiste Boko Haram. »

Et puis « en Guinée, les éventuelles victimes des violences de Zogota sont, à la différence des deux premiers cas, des civils, rapporte encore Guinée Conakry Infos. On parle ici d’éventuelles victimes parce que le gouvernement réfute le bilan de cinq morts établi par diverses sources, précise le site. Quoiqu’il en soit, il y a eu des incidents tout au long de la semaine dernière. Des violences qui ont pour origine, explique Guinée Conakry Infos, les soupçons que les populations auraient à l’encontre de la société minière Vale, opérant dans la localité. Elles reprochent à cette entreprise de droit brésilien, son refus d’employer des jeunes du terroir et le peu d’investissements qu’elle ferait en faveur d’infrastructures communautaires. »

Résistances !

En marge de cette série sanglante, au Mali cette fois, les habitants de Gao, dans le nord du pays, ont empêché hier les islamistes qui contrôlent la ville d’appliquer la charia, la loi islamique, en l’occurrence de couper la main d’un voleur.

Commentaire du quotidien Le Républicain : « depuis l’occupation de la ville de Gao par le Mujao, la loi islamique est la chose la mieux distribuée, de force, bien entendu. Les coups de fouet sont devenus une chose banale. (…) L’heure est maintenant à “couper les mains” à des présumés voleurs », déplore le quotidien malien qui rappelle que dimanche dernier, à Aguelhoc, un couple de maliens avait été tué par lapidation, pour avoir eu des enfants hors mariage.

Peur sur Goma

Dans Le Figaro en France, reportage sur les combats dans l’est de la RDC… « Goma sous la menace des forces rebelles », titre le journal dont l’envoyée spéciale constate que « les soldats mutins ne sont qu’à une trentaine de kilomètres de la ville défendue par des Casques bleus de L’ONU. (…) Les habitants ne se posent qu’une question : Goma tombera-t-elle aux mains des rebelles du M23 ? En quelques semaines, rapporte le journal, ces militaires mutinés ont enchaîné les victoires, prenant successivement les bourgades et les villages pour ne s’arrêter finalement qu’à Rugari, à moins de 30 kilomètres de la ville. Entre les portes de la cité et les rebelles, constate encore Le Figaro, s’érige maintenant un mur de troupes congolaises, de chars des Nations unies et de Casques bleus. (…) Pour l’heure, une prise de Goma, aux conséquences politiques et humanitaires dramatiques, demeure peu probable, estime le journal. Mais la peur est là. »

Le début d’une génération dorée ?

Enfin, les Jeux olympiques… et la presse sénégalaise inconsolable après l’élimination des Lions samedi par les Mexicains en quart de finale du tournoi de football. « La belle lancée des Lions olympiques stoppée à Londres », déplore Walfadjri qui estime que « le Sénégal a été victime d’un coaching perdant. »

« Touchés en plein vol », s’exclame Enquête, autre quotidien sénégalais. « Revenu de loin, avec deux buts de remontés, le Sénégal a longtemps espéré réussir un nouvel exploit face au Mexique, avant d’être victime, affirme le journal, des errements de son axe central durant la prolongation. »

La Tribune se veut, pour sa part, positive : « ces Jo de 2012 sont loin d’être un échec. Ces jeunes ont défendu fièrement et crânement les couleurs de la nation. Ils ont réussi en un temps record à ressusciter le football sénégalais qui battait de l’aile depuis la grosse désillusion de Bata (c’est-à-dire lors de la CAN). Pendant dix jours, les Sénégalais ont découvert une équipe, admiré de jeunes talents. Moussa Konaté, Sadio Mané, Pape diaye Souaré et compagnie nous ont fait rêver. Ils nous ont fait vivre des moments de grandes émotions. Et ce n’est peut être, conclut La Tribune, que le début d’une génération dorée. »

RFI

Mon, 06 Aug 2012 11:06:00 +0200

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