Symbole de la souveraineté monétaire
Avec cet accord actant la fin du franc CFA, la France ne siègera plus au conseil de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Jusqu’à présent, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque de France participaient aux deux réunions annuelles, dont l’une se déroulait à Paris.
Deuxième changement de taille, les pays de la région ne devront plus déposer la moitié de leurs réserves de change auprès du Trésor français, obligation qui était perçue comme une dépendance humiliante vis-à-vis de la France par les détracteurs du franc CFA.
En revanche, la France continuera de jouer son rôle de garant pour cette monnaie en maintenant une parité fixe avec l’euro (1 euro = 655,96 francs CFA), y compris en cas de dépréciation de la devise européenne.
"C’est d’abord une demande des États africains eux-mêmes, garantir la convertibilité de la monnaie, permet lorsqu’il y a des situations instables dans beaucoup de pays de continuer à soutenir d’une certaine façon l’économie" affirmait à RFI le député rapporteur du projet de ratification Jean-François Mbaye. "C’est une responsabilité financière énorme que la France va endosser, sachant que les réserves ne seront plus sur le compte d’opérations du Trésor public français." ajoute Jean-François Mbaye député LREM.
Cette parité monétaire avec l’euro permet toutefois aux entreprises européennes de bénéficier d’une stabilité monétaire pour leurs échanges économiques et monétaires avec le continent.
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Sat, 12 Dec 2020 18:08:00 +0100