José Maria Neves : « Nous devons opérer une forme de décolonisation mentale »

Le président du Cap-Vert est un chef d’État discret. Mais affiche ses convictions avec force : les rapports entre les anciennes puissances coloniales – la France en tête – et les pays africains doivent changer.
’ACTU VUE PAR – Au sein de l’Union africaine, il est de ceux qui plaident avec insistance pour une réforme des institutions. José Maria Neves, qui préside le Cap-Vert depuis 2021 après en avoir été Premier ministre pendant un peu plus de 15 ans, peine parfois à faire entendre sa voix sur la scène diplomatique autant que médiatique. Mais lors des MEDays qui se sont tenus du 2 au 5 novembre à Tanger, le chef de l’État cap-verdien a attiré les objectifs : son pays s’est en effet vu décerner le Grand prix pour « son engagement dans la coopération Sud-Sud ».
Situation sécuritaire et économique au Sahel, relations entre la France et ses anciennes colonies sur le continent, sanctions de la Cedeao à l’encontre de certains des pays aujourd’hui dirigés par des militaires… Sur tous ces sujets, le président cap-verdien a un leitmotiv : le respect. Respect des institutions, des Constitutions, de la démocratie. Mais aussi respect mutuel qui doit prévaloir entre les puissances occidentales et les pays africains.
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