Ivoiriennes, Ivoiriens, chers Amis !
Notre cher pays, la Côte d’Ivoire, où il a plu au souverain Président Alassane Ouattara d’organiser la vie publique du pays en un opéra permanent autour de son trône et de sa seule image à célébrer sans discontinuer, montre ces derniers mois un net essoufflement dans sa célébration événementielle tous azimuts !
Tout simplement parce que, la grande et sublime image centrale de Pharaon lui même est de moins en moins visible, pour ne pas dire qu’elle tend à disparaître des réseaux !
A telle enseigne que l’inscription des citoyens majeurs et jouissant de leurs droits civiques, sur la liste qui permettra de prendre part aux prochaines élections, en 2025, est désormais érigée et installée en grand happening national en Côte d’Ivoire ; alors que cet aspect de l’organisation de la vie publique et politique de l’État est, depuis des décennies, géré au quotidien dans tous les États dignes de ce nom, puisque la liste électorale s’établit de manière automatique, au jour le jour.
Pour l’heure, tenons-nous en simplement au fait que, même s’ils ne s’en lamentent pas et ne s’en montrent pas désolés, les Ivoiriennes et les Ivoiriens ont commencé à voir l’image de celui qui siège au Palais Présidentiel se diluer ou passer en mode < dolby> dans leurs perceptions au quotidien. Ils savent que la flotte aérienne officielle dispose de tous les appareils qu’il faut, et que, pour le carburant, leur pays a désormais place à la table des producteurs avérés.
Ces mêmes Ivoiriennes et Ivoiriens n’ignorent pas non plus, qu’au delà de la course de haies d’obstacles qui attend les tout jeunes majeurs pour s’inscrire sur cette liste électorale, il y a les véritables sujets à traiter ; il y a, tout d’abord, l’abandon de tout le système de conduite des élections présentement en vigueur, ce qui suppose que la CEI de Kuibiert Koulibaly doit disparaître.
Et ensuite, bien entendu, la convocation par le Président de la République d’un nouveau cadre d’échanges et de concertations qui incluera tout le monde, sans à prioris ni exclusives, prélude au véritable grand chantier de la nation ivoirienne qui sera de doter le pays, en préalable à tout, d’un registre de population sans faille.
Tout parti politique, organisation de la société civile ou leader d’opinion, qui ne fait pas de l’adoption effective de ces deux points le préalable à l’organisation des élections à fin 2025, ne peut pas être considéré comme réellement opposé à Alassane Ouattara ou au pouvoir RHDP.
Ivoiriennes, Ivoiriens, qu’il nous soit permis de revenir, encore une fois, sur ce qu’il faut entendre et bien comprendre lorsque l’on vous parle d’opposition au Président Alassane Ouattara et à son << système >> RHDP.
Nous ne sommes plus dans l’arène politique classique qui veut que, dans tout pays se réclamant de démocratie, les élections générales et présidentielles soient l’exercice au terme duquel se dégage la ou les forces politiques qui auront en charge de conduire les affaires de l’état et gérer ses démembrements que sont les régions et les communes, le parlement étant la veille des desiderata et intérêts du peuple dans son entièreté.
La Côte d’Ivoire de 2024 est, depuis quatre années “gangrenée”, par ce vice absolu qui a permis à un chef de l’état, au terme de deux mandats consécutifs, d’en engager un troisième d’affilé, attentatoire à la constitution qui pose le droit en ses fondements.
Ce coup de sabre profondément porté au grand corps de notre pays et de son peuple verra progressivement diluer ses effets vénéneux s’il devait se trouver, qu’un jour de 2025, la nouvelle nous était infligée que c’est encore Alassane Ouattara ou ses ersatz qui continueront à étendre leur règne sur nous.
La voix et les messages des vrais filles et fils de ce pays n’ont plus à se porter sur l’état de misère totale et infâme dans laquelle nous ne doutons plus que Alassane Ouattara nous a froidement conduits et nous maintient avec détermination et sans états d’âme.
Alassane Ouattara est venu pour s’emparer de la Côte d’Ivoire et de toutes ses ressources, les populations ne comptant que pour travailler et être ponctionnées à ce service.
Le pain ou attieke quotidien, les soins de santé, les transports, l’accès à l’emploi, une éducation digne et à un prix ajuste aux conditions du plus grand nombre, la gestion de la vente des produits agricoles qui sont la richesse du pays au détriment des planteurs et paysans, etc, etc, les Ivoiriennes et Ivoiriens savent tous déjà que ce n’est pas la solution à tous ces maux qui intéresse Alassane Ouattara et ses similis.
Oui, Ivoiriennes et Ivoiriens, votre combat a déjà commencé et est bien avancé puisque vous avez tous réalisé et fait partager autour de vous que le Messie d’hier n’a jamais été la solution à votre quête d’amélioration de conditions de vie en vue de votre épanouissement en tant qu’humains. Vous ne leur donnerez pas vos voix aux élections à venir, et leur défaite cuisante et humiliante est déjà inscrite au firmament.
Exigez tous désormais que les élections se tiennent dans un contexte général sain et normal, exempt de fraude, intimidation et violence, où ce ne sera pas encore ceux qui sont au pouvoir qui déploieront les moyens pris sur vous tous pour se perpétuer.
Ce n’est pas la liste électorale que la CEI de Kuibert vous produira sous peu qui vous intéresse et doit compter pour vous.
C’est, d’abord et avant tout, comme tous les Ivoiriens le réclament, que notre pays puisse disposer d’un registre de population << audité >>, en tous les sens du terme, où il ne figurera que les éléments qui composent notre nation propre.
Ivoiriennes et Ivoiriens, l’heure est proche, sachez continuer à garder courage et foi en vous même et en votre destin national !
Abidjan, le 20 novembre 2024
KOBENA I. ANAKY
PRÉSIDENT DU MFA
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