Affaire «Trafic d’armes aux USA» / Pour la libération de son collaborateur Amani N’guessan sollicite l’appui de Choi

Photo : DR
L’affaire de trafic d’armes aux Etats-Unis qui a conduit à l’arrestation du colonel Yao N’guessan, conseiller technique du ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, continue de défrayer la chronique. Amani N’guessan a le sommeil troublé depuis le 10 septembre dernier, date à laquelle son collaborateur a été arrêté pour complot d’exportation illégale d’armes en provenance des Etats-Unis. Une affaire rocambolesque, qui intervient au moment où le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire amorce la dernière ligne droite avant les élections présidentielles du 31 octobre prochain. Au cours d’une conférence de presse à son cabinet, Amani N’guessan avait révélé que le colonel Yao se trouvait au Etats-Unis en mission officielle, pour constater l’évolution d’une transaction entre l’Etat de Côte d’Ivoire et un fournisseur américain, à l’effet d’obtenir 4000 pistolets automatiques, 200.000 cartouches de munitions et 50.000 gaz lacrymogènes, d’une valeur de 2 milliards de FCFA. Tout ce matériel devant servir à la sécurisation du scrutin présidentiel du 31 octobre. Malheureusement, cette commande ne sera jamais exécutée, puisque l’émissaire du ministre de la Défense a été mis aux arrêts et le fournisseur est introuvable. Lors de son entretien avec le patron de l’Opération des Nations en Côte d’Ivoire (ONUCI), hier, Amani N’guessan Michel en a profité pour évoquer cette question avec Young-Jin Choi et solliciter son aide pour la libération du colonel Yao N’guessan. « Dans cette quête de voies et moyens pour doter la police et la gendarmerie des armes conventionnelles, l’un de mes collaborateurs, en l’occurrence mon conseiller technique, a été arrêté aux Etats-Unis. Je suis donc venu porter cette information au représentant spécial et solliciter son appui pour obtenir la libération de mon collaborateur », a expliqué le ministre de la Défense. Amani N’guessan a ajouté que Young-Jin Choi a exprimé sa compassion face à cette situation, surtout que la sécurisation des élections présidentielles fait partie des éléments essentiels pour la tenue de ce scrutin dans un climat apaisé. Sur le point relatif au déploiement du Centre de commandement intégré (CCI), Amani N’guessan a indiqué qu’il ne s’agit de déployer des policiers et gendarmes dans les zones Centre, Nord et Ouest, « il faut aussi leur donner des moyens conventionnels de travail. C’est pourquoi, M. Choi Choi essaiera de travailler pour que tout rentre dans l’ordre pour nous permettre d’aller à des élections sécurisées », a-t-il rassuré

Olivier Dion

Encadré

Amani N’Guessan frappe à la mauvaise porte
Pour obtenir la libération de son Conseiller technique détenu légalement par les autorités fédérales américaines, le ministre ivoirien de la Défense n’a pas besoin de solliciter l’appui de l’Onuci, institution dont il a violé la résolution en faisant une commande d’armes en dépit de l’embargo qui frappe la Côte d’Ivoire. En effet depuis le 15 novembre 2004, le Conseil de sécurité de l’ONU a établi à l’unanimité par la Résolution 1572, que la Côte d’Ivoire était mise sous embargo. Ce qui veut dire clairement qu’aucun achat d’armes par les autorités ivoiriennes n’était possible depuis cette date. Et ce, jusqu’au 31 octobre 2010. Donc en allant faire des yeux doux au représentant de Ban Ki-Moon à Abidjan, Amani N’Guessan qui croit frapper à la bonne porte, se fourvoie. Tout simplement parce que la libération de son émissaire n’est plus seulement du ressort des Nations-Unies, mais elle est aussi celle du Congrès américain. Où toute commande légale d’armes aux Etats-Unis par un Etat souverain passe nécessairement. Une démarche que le ministre de la Défense n’a pas intégrée dans sa transaction avec ses fournisseurs américains. Il devrait aussi frapper à la porte du Congrès américain pour tenter de plaider la cause du colonel Yao N’Guessan, pris en complot d’exportation illégale d’armes par le FBI, depuis le 10 septembre 2010. Amani ira-t-il aux Etats-Unis rencontrer le Congrès américain comme il l’a fait hier en se rendant à l’Onuci ? Quant on sait qu’il y a une liste rouge sur laquelle sont inscrits des noms de personnalités ivoiriennes à mettre aux arrêts dans le cadre de ce trafic d’armes. La réponse est à 2 milliards de F CFA

Ismaël Dembélé

Avec la partenariat de l’Intelligent d’Abidjan

Thu, 23 Sep 2010 10:40:00 +0200

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