Après l’annulation de Faudel, celle de Tiken Jah…

Ce samedi, Faudel annule parce que son management estime que l’occasion n’est pas idéale: l’album sort en septembre, on reporte le spectacle à l’automne, a-t-on expliqué aux Nuits d’Afrique. Méchante planification du côté de chez Faudel ! Comment peut-on faire faux bond à un festival de cette taille, sortie d’album ou non ? Quel respect a l’organisation de Faudel pour les Nuits d’Afrique ? Aurait-elle réagi de la même manière avec les FrancoFolies ou le Festival International de Jazz de Montréal ?

Ce dimanche, le plus gros morceau des 26e Nuits d’Afrique, de surcroît son parrain, annule à la dernière minute.

Les organisateurs du festival montréalais ont appris que le visa de longue durée du chanteur était périmé à la veille de prendre son avion pour Montréal. Fakoly et son équipe (Live Nation, qui s’occupe de Madonna !!!) croyaient que ce visa était d’une durée de deux ans alors qu’il était finalement prévu que pour une année. Puisque c’était samedi matin, soit en plein week-end, il était trop tard: le bureau canadien des visas à Paris était fermé jusqu’à lundi. Kaput !!!

Plutôt que de prendre l’avion pour Montréal à partir de la France où il était depuis un moment le chanteur a alors bifurqué vers Bamako. Déçu et furieux contre son organisation, nous a-t-on appris. Aux Nuits d’Afrique, on rapporte néanmoins que le chanteur vedette, de surcroît le parrain des 26e Nuits d’Afrique, « s’en excuse auprès des organisateurs et du public ». Tout serait déjà mis en œuvre pour reprogrammer ce concert de Tiken Jah Fakoly, indique-t-on en outre.

D’accord, c’est plus complexe lorsqu’on est un petit band de Guinée et qu’on n’est pas habitué de voyager partout dans le monde. Mais… Tiken Jah Fakoly ?!! Franchement. Certains professionnels africains présents à Montréal soutiennent même qu’il aurait pu transiter par les USA dont il détient un visa prolongé, pour finalement se rendre à Montréal. Et donc, s’il ne s’était pas barré à Bamako, une solution aurait pu se dégager à Paris. Mais bon, on est rendu au domaine de la spéculation…

Du côté des Nuits d’Afrique et de de l’entourage immédiat de l’artiste, on attribue la responsabilité de cette bévue à sa gérance immédiate ou à la firme américaine Live Nation à laquelle elle est associée, soulignons-le à grand trait. Chose à peu près certaine: si quelqu’un a manqué de vigilance, c’est du côté «occidental» de l’organisation que ça s’est produit.

Vraiment dommage car ce genre de bévue n’a d’autre effet que de miner la crédibilité d’un festival des plus sympathiques, qui peut toujours compter sur un grand capital de sympathie. Pire effet encore… alimenter les préjugés les plus répréhensibles à l’endroit des façons de faire à l’africaine.

blogues.lapresse.ca

Mon, 23 Jul 2012 21:31:00 +0200

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