Assises de la BAD / Bohoun Bouabré au lancement des séminaires de haut niveau : ‘’Il faut repenser les indicateurs de développement’’

Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement de Côte d’Ivoire, par ailleurs président des conseils des gouverneurs de la BAD M. Paul Antoine Bohoun Bouabré a présidé le mercredi 26 mai 2010 à la salle des plénières du Palais des congrès de l’Hôtel Ivoire le lancement des séminaires de haut niveau. A cette occasion, il a exhorté les intellectuels et chercheurs africains à repenser les indicateurs du développement afin de mieux maîtriser les aléas climatiques et leurs impacts.

Les séminaires de haut niveau des 45èmes assemblées générales annuelles de la BAD (Banque Africaine de Développement), ont démarré hier. Les changements climatiques sont au cœur de ces assises. Opportunité de réflexion sur des sujets d’intérêts communs pour les Etats du continent africain, le ministre Bohoun Bouabré s’est réjoui de ce que ue la BAD ait mis l’accent sur les changements climatiques. De l’avis du président des conseils des gouverneurs, les implications du changement climatique sont nombreuses car elles touchent tous les secteurs d’activités voire la vie. Compromettant ainsi les efforts du développement économique et social de l’Afrique qui fondent les actions de la BAD. « Face aux changements climatiques, nous devons nous adapter. Malheureusement l’adaptation n’est pas le fort de l’Afrique par manque d’initiative et d’audace. Toutefois, il faut qu’on se donne des possibilités pour connaître nos problèmes et ouvrir les voies pour les résoudre durablement », a-t-il expliqué. Pour ce faire, il a exhorté les intellectuels et chercheurs du continent à se mobiliser et à mener des actions concrètes. Lesquelles doivent être susceptibles de déboucher sur des réponses appropriées localement aux aléas climatiques et leurs impacts sur le développement de l’agriculture. «Il appartient aux chercheurs, aux intellectuels du continent de trouver les meilleurs moyens pour amener nos valeureux agriculteurs à s’adapter aux variations des saisons. Dans cette dynamique, il faut repenser les indicateurs de développement. J’invite les intellectuels africains à se mobiliser à cet effet car au bout de leur engagement, se trouve l’amélioration des revenus des paysans. L’action des chercheurs et des intellectuels sur les changements climatiques permettra aux agriculteurs africains de vivre de leur activité. C’est pourquoi, je salue l’initiative de la BAD qui consiste à accompagner les actions contre les changements climatiques », a-t-il conclu. Bien avant, M. N’Kosana Moyo, Vice président, Chef Operating Officer qui avait à ses côtés le Pr Mthuli Neube, Economiste en chef du groupe de la BAD, a présenté la grille des séminaires prévus sur la question des changements climatiques et de leurs impacts sur l’agriculture africaine.

M Tié Traoré

C’est ce matin à l’Hôtel Ivoire que le président de la République, Son excellence Laurent Gbagbo procédera à l’ouverture des assises de la 45è assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD). Une cérémonie qui mettra fin aux suspens, mais qui redonnera confiance aux gouverneurs de l’institution ainsi qu’aux hommes d’affaires qui ont effectué le déplacement sur Abidjan. Abidjan va vivre le plus grand événement économique, aujourd’hui, à travers l’ouverture des assises de la 45è assemblée générale de la Banque africaine de développement. Et c’est le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui doit procéder à l’ouverture des assises de cette importante rencontre des gouverneurs à laquelle prennent part des porteurs d’affaires. Déjà, depuis hier soir, tout semblait fin prêt pour recevoir le Président Laurent Gbagbo et certains de ses homologues africains, entre autres le Malien Amadou Toumani Touré et le Togolais Faure Gnassingbé, qui sont annoncés à Abidjan. Le chef de l’Etat ivoirien et son ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, se sont battus pour qu’Abidjan soit maintenu pour abriter ces assises dont les enjeux sont importants pour la Côte d’Ivoire, tant au plan économique, financier que relationnel avec l’extérieur. Vu que c’est un pays qui a fait les frais d’une crise qui a impacté sur ses relations avec l’extérieur. Pour le chef de l’Etat et l’ensemble des membres du gouvernement, les assises de la BAD à Abidjan constituent une occasion pour rétablir cette confiance, surtout à l’égard des bailleurs de fonds qui n’attendaient que çà pour se réengager en Côte d’Ivoire. Même si la Banque demeurera quelques mois seulement hors de son siège à Abidjan, en attendant les élections présidentielles, mais les Ivoiriens, auront été heureux d’accueillir les participants aux assises de la BAD.

Honoré Kouassi

Avec le partenariat de L’Intelligent d’Abidjan