Attaques tous azimuts contre les FRCI: Quelque chose de bizarre se prépare Ce que visent les assaillants
Primo, ces assaillants ciblent des objectifs militaires et opèrent pendant une courte durée. Comme s’ils avaient une mission ponctuelle à accomplir, ils ciblent, arrivent, frappent et disparaissent dans la nature. Et le fait commun aux différentes attaques, c’est qu’ils ne manquent pas d’emporter des armes et des munitions. Yopougon, Akouédo, Dabou, Toulepleu, ces visiteurs indésirables ont démontré cette volonté, qui est de s’emparer des armes, des munitions et autres instruments de guerre.
Pendant l’attaque d’Akouédo, une importante quantité d’armes et de munitions auraient été sorties de l’armurerie par les assaillants, qui se sont fondus ensuite dans la nature. Certes, les autorités ivoiriennes, notamment le ministre Hamed Bakayoko, ont rassuré que la quasi-totalité des armes ont été récupérées, parce qu’abandonnées par les assaillants dans la brousse pendant leur fuite, mais il reste tout aussi vrai que d’autres armes se trouvent encore dans la nature ou aux mains de ceux qui sont venus les récupérer. Pour quoi faire ? Mystère. Tout porte toutefois à croire que les attaques actuelles obéissent à une stratégie qui vise à constituer un arsenal de guerre plus puissant pour éventuellement une attaque d’une plus grande envergure. Mais également un test de la capacité de résistance des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Secundo, c’est que le pouvoir ivoirien, dont le siège se trouve au Plateau, ne semble pas être leur priorité. Impossibilité ou simple stratégie ? Difficile de le dire. Il faut en effet souligner que les scénarios de ces assaillants se détachent des schémas classiques des coups d’Etat ou tentatives de coups d’Etat que la Côte d’Ivoire a connus. Ceux-ci visaient non seulement les camps militaires pour neutraliser les occupants, mais également les sièges des médias d’Etat que sont la télévision et la radio nationale. Rien de tout cela. Que préparent-ils alors avec les armes qu’ils emportent ? Sommes-nous en train d’assister à un échauffement avant l’assaut final ? Rien n’est moins sûr.
De mémoire, le commando invisible qui avait fait d’Abobo son quartier général, avait constitué, selon ses membres, son arsenal de guerre en assemblant kalachnikov après kalachnikov, caisses de munitions les unes après les autres, obtenues des attaques contre les commissariats et brigades de gendarmerie à Abobo. L’expérience ayant porté des fruits avec le commando invisible dans cette commune, elle a constitué l’une des stratégies des FRCI contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) alors fidèle à l’ex-président Laurent Gbagbo. Allons-nous assister au retour du bâton ? Autant le dire, quelque chose de bizarre se prépare avec les attaques successives auxquelles l’on assiste.
Hamadou ZIAO in linfodrome.com
Thu, 27 Sep 2012 10:36:00 +0200
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