Boeing disparu: le suicide du pilote, théorie fumeuse ou crédible?

Plus les jours passent, plus les zones de recherche se multiplient. Et avec elles, son lot d’explications à la disparition du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines voilà bientôt une semaine. Parmi les scénarios évoqués, le suicide du commandant de bord en plein vol. Un drame humain qui répresente moins de 0,5% des accidents aériens mortels, selon les chiffres de l’agence américaine de l’aviation civile (FAA).

Cette piste permettrait de comprendre pourquoi aucun signal de détresse n’a été envoyé du cockpit et pourquoi tous les moyens de signalisation ont été coupés. Hors explosion soudaine, seul un acte délibéré peut empêcher toute localisation. "C’est possible et c’est même compatible avec les éléments mécaniques que nous avons. Je ne fais aucune hiérarchie dans les hypothèses", assure Gérard Feldzer, expert en aéronautique et ancien pilote de ligne.
Instinct de survie ou non?

Se pose néanmoins la question du rôle du co-pilote. Aurait-il pu ne rien voir? "Pas s’il est aux toilettes et que le suicidaire s’est enfermé dans le cockpit", avance un pilote d’Air France. D’autant que l’appareil a disparu des radars une heure après le décollage, un moment où l’équipage peut relâcher sa vigilance. Si on parle du pilote en raison de ses connaissances requises, il est également possible qu’un autre membre de l’équipage, voire un passager se soit introduit dans le cockpit à des fins suicidaires. "J’ai déjà eu des passagers qui ont pris mes manettes", jure Gérard Feldzer.

A en croire Le Figaro, la piste du suicide du pilote avait déjà été évoquée lors de l’accident du vol Rio-Paris. Mais les médecins auraient estimé à l’époque que l’instinct de survie n’était pas compatible avec les trois minutes requises durant lesquelles l’avion a plongé du nez. Contacté par L’Express, le psychiatre Christian Navarre, auteur de "Psy" des catastrophes, n’est pas du même avis. "Il y a deux types de suicidaires, les impulsifs et les déterminés. Pour ces derniers, l’instinct de survie se maîtrise, il y a aucune raison qu’ils changent d’avis. Le 11 septembre, les kamikazes ont bien vu les tours arriver!" Selon lui, il est peu probable que l’acte relève du coup de folie tant l’idée même demande de la préparation mentale et que d’autres vies sont en jeu.
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Sat, 15 Mar 2014 03:39:00 +0100

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