Côte d’Ivoire / 1er tour de l’élection présidentielle : Danger sur les bulletins de vote

Photo : DR
Dans la mission assignée à la Commission Electorale Indépendante, un point d’honneur a été mis sur la confection des bulletins de vote hautement sécurisés pour faire barrages aux nombreux cas de fraudes. La mise en œuvre de cette politique de sécurisation à 100% de ces bulletins de vote ne fera qu’éluder les problèmes de tricherie. Surtout que les gages de bonne foi du Premier Ministre, maître d’ouvrage de ces élections, sur les conditions de déroulement des opérations électorales avaient rassuré plus d’un Ivoirien. Guillaume Soro, qui avait à cœur de réussir un pari fou, sait bien que le succès d’un scrutin réside dans la confection des bulletins de vote dont la fabrication doit être de rigueur. Le point d’orgue d’une élection véritablement démocratique. Pour rappel, les bulletins de vote, comme cela a été convenu par les structures en charge des prochaines élections, devraient normalement comportés des barres magnétiques (avec des codes) et d’autres spécificités technologiques. Ces critères à haute dimension technologique avait été exigés pour toutes les demandes d’agrément. L’imprimerie nationale s’est déclarée incompétente. Puisqu’elle n’a ni les moyens techniques de réussir cette prouesse qui présente de gros intérêts et sécurise l’opération de vote. Résultat : lorsqu’un électeur exprime son choix, quelque soit son bureau de vote sur le territoire national, il est automatiquement comptabilisé à travers un système satellitaire et capté par le serveur central de la CEI. C’était à juste titre que le Premier ministre se targuait à dire que ces élections seraient les plus chères au monde. Où sont donc passées toutes ces garanties ? C’est vrai que la Primature s’est déjà engagée à aller vite, très vite même pour tenir le délai du 31 octobre. Mais il est aussi vrai de ne surtout pas s’éloigner des bonnes intentions. Surtout salutaires. Une source officielle confirme que la confection des bulletins de vote a été confiée à l’imprimerie nationale qui s’est déclarée incompétente au regard des normes de sécurité exigées. La même source avance que c’est l’argumentaire juridique qui a plaidé en faveur de celle-ci. Car selon la loi, seule l’imprimerie nationale est autorisée pour la confection des documents électoraux. En vérité c’est un prétexte qui ne tient pas du tout. Dans la mesure où la Constitution est souvent mise de côté pour laisser place à des arrangements politiques. Et pourtant beaucoup d’espoir avaient été nourris quant à la sécurisation des bulletins de vote. On avait annoncé des opérateurs européens experts en la matière. On a tourné dos à tout ceci, selon les mêmes indiscrétions. Le constat est fait. La préférence est donnée à l’opérateur étatique local. Malgré tout. Mais ce qui intrigue le plus, c’est le silence coupable du Président-candidat, Laurent Gbagbo et de ses principaux opposants-candidats, Bédié et Ouattara. Peut être que le prochain CPC traitera de cette question. Certainement pour calmer les esprits et se mettre tous d’accord pour faire face à ce danger qui guette les élections

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan /Par Patrice Pohé

Thu, 16 Sep 2010 11:05:00 +0200

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