FANCI / Après les nominations des officiers généraux : Amani, Mangou et Bakayoko sont sous de fortes pressions

Photo : DR
C’est vrai, M. Kadet Bertin a expliqué les procédures de mutation, de nomination ou d’affectation dans l’armée ivoirienne. Conformément aux textes, la responsabilité des nominations du grade de sous-lieutenant à celui de général relèvent du Président de la République. Le passage du grade du sergent-chef à l’adjudant-chef est de la compétence du ministre de la Défense (Amani N’Guessan). Et enfin du grade de caporal au sergent est de la responsabilité du chef d’état major des armées (le général de corps d’armée Philipe Mangou). Si l’avancement des officiers généraux et officiers supérieurs s’est fait relativement vite, on attend encore celui des subalternes. Il est vrai que plusieurs soldats, se sont révélés par leur courage et leurs faits d’armes. Il serait peut-être judicieux en cette période de cinquantenaire d’accélérer les processus de nominations afin qu’ils puissent sentir à leur tour la reconnaissance de l’Etat. Car il serait maladroit de relever pendant une période de huit (08) ans (2002-2010) à six reprises les grades de certains officiers supérieurs (le général de corps d’armée Philipe Mangou qui au début de la crise était lieutenant-colonel) alors que ceux qui donnaient leur poitrine n’ont vu leur grade relevé qu’une seule fois. Mais le danger de ces relèvements de grades des officiers supérieurs, c’est qu’on retombe dans les mêmes travers qui ont eu cours dans l’armée lors des indépendances jusqu’au déclenchement de la crise le 19 septembre 2002 : un trop plein de gradés au détriment des soldats combattants. Les guerres se gagnent surtout avec des soldats de 1ère classe et des caporaux pour mener au combat. C’est cette inversion de tendance que le Président Gbagbo a indiqué vouloir faire dès sa prise de fonction. Lui-même ayant pratiqué un peu l’armée avait compris la nécessité d’augmenter la base. Mais à la lecture de l’actualité, le chemin est encore long. Dans la nomenclature militaire, le grade est généralement lié à un effectif. Pour exemple, un général de brigade commande un effectif d’environ 5.000 hommes, un général de division entre 12.000 et 15.000 hommes. Quant au général de corps d’armée, il a à sa disposition entre 4 divisions, c’est-à-dire environ 40.000 hommes. L’armée ivoirienne ne compte pas plus cet effectif, même si on intègre la police et tous les autres corps ou réservistes dans le calcul. De plus ni FDS, ni FAFN n’ont gagné la guerre. C’est pour cela que les regards sont tournés vers le ministre de la Défense, le général Mangou Philippe et le général Bakayoko. Même si lui-même n’a rien reçu, le général Bakayoko a bien fait des propositions selon Bertin Kadet. Laurent Gbagbo a joué sa partition. A eux de jouer la leur en positionnant les officiers subalternes, les sous-officiers supérieurs et les subalternes. La pression est réelle et forte. Les concernés déjà interpellés par le Chef de l’Etat, devraient y songer le plutôt

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan / Par Dosso Villard

Tue, 10 Aug 2010 02:16:00 +0200

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