Grand-Lahou: La terre a tremblé, samedi

Passée la stupeur, la vie a repris son cours normal à Ahouanou. (Photos: Poro Dagnogo)
Les populations de la sous-préfecture d’Ahouanou, département de Grand-Lahou, ont connu, dans la nuit de samedi à dimanche, une secousse n’ayant fait aucun dégât matériel ni aucune perte en vie humaine. Quelle en est l’origine ? On se perd en conjectures. Néanmoins, certaines explications permettent de conclure à un léger tremblement de terre.

Tout a commencé aux environs de 21h 30. L’on a entendu un premier bruit assourdissant suivi de secousses. Puis un second bruit, trente minutes plus tard. Certains ont pensé à une bombe comme il y en avait eu pendant la crise post-électorale. D’autres, à un coup de tonnerre. Ceux qui étaient dans les maisons en banco ont été fortement secoués, témoignent les uns et les autres. Des enfants se sont mis à pleurer, pris de peur, quand d’autres continuaient à regarder candidement la télévision, ne se doutant de rien.
Ce phénomène constitue, pour certains, un réel mystère et des regards se tournent vers la forêt classée, pensant à un acte des ancêtres ou à l’œuvre des coupeurs de route qui sévissent souvent dans cette zone. Mais cette hypothèse est vite écartée avec la secousse qui a été ressenties notamment dans les villages de Toupah, d’Irobo, de même que dans la sous-préfecture de Sikensi.
Le sous-préfet d’Ahouanou, Séhi Marius, a promis de faire un rapport au préfet de Grand-Lahou pour lui faire l’état des lieux et solliciter l’intervention de spécialistes pouvant éclairer la lanterne des populations gagnées par la psychose. Même préoccupation exprimée par le chef du village, Nanan Angora Esaïe, qui dit n’avoir jamais eu affaire à un tel phénomène depuis douze ans qu’il est à ce poste. Il demande au gouvernement de diligenter une enquête afin de mettre la région à l’abri d’une autre situation du genre. Quant au président du Conseil général de Grand-Lahou, Yao Alfred, il fait remarquer qu’il s’agit d’un phénomène sismique qui s’est produit il y a déjà 40 ans, toujours sans effet destructif.
Au moment où notre équipe de reportage quittait la zone hier, aux environs de 18 heures, la vie avait repris, quoique la psychose soit encore réelle, les populations craignant la répétition d’un tel phénomène avec plus de gravité et donc plus de dégâts. C’est en cela que l’avis des spécialistes est plus que nécessaire afin de situer autorités et populations par rapport à une situation qui a fait d’énormes dégâts et de nombreuses vies sous d’autres cieux. L’on se souvient encore du cas haïtien où un séisme de magnitude 7,1 avait fait plus de 230 000 morts, le 9 février 2010.

Marie Chantal Obindé in FRATERNITE MATIN
Envoyée spéciale

Tue, 14 Aug 2012 13:47:00 +0200

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