Pouvoir-Fpi : La tension monte !

On assiste depuis quelques jours, à une montée de l’adrénaline au niveau du pouvoir et du Front populaire ivoirien (Fpi, ex-parti au pouvoir). Les deux parties qui ont déjà des rapports difficiles, en sont arrivés aujourd’hui, à une situation de raidissement de leur position suite aux dernières attaques meurtrières du 17ème arrondissement de Yopougon et du camp militaire d’Akouedo.
Le pouvoir Ouattara qui estime avoir des indices suffisants, accuse ouvertement les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, d’être l’instigateur de ces coups.
Même s’il ne parle pas directement du Fpi, il n’en demeure pas moins que le régime Ouattara est convaincu que les dirigeants du Fpi, ont un lien avec les actions de déstabilisation constatées ces dernières semaines. ‘’ Je ne sais pas pourquoi les amis du Fpi sont pressés. Je dis des choses qui sont supportés par des éléments précis. Quand nous avons des gens qui appartiennent à la galaxie pro-Gbagbo et qui reconnaissent qu’ils ont participé aux combats. Je dis que ce sont des pro-Gbagbo. Les enquêtes évoluent et le Fpi est un parti constitué en Côte d’Ivoire. Le jour où je parlerais du Fpi, c’est que j’aurais des éléments qui lient le Fpi ou des éminents membres du Fpi aux opérations’’, avait indiqué le ministre d’Etat-ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 8 août 2012, qui a suivi les attaques d’Akouedo et de Yopougon.
Depuis lors, le pouvoir a resserré ses boulons et mène une ‘’lutte sans merci’’ contre ceux qui sont dans son viseur. Au niveau des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), c’est l’alerte maximale. Les ministres en charge de la sécurité et de la défense ainsi que l’état major général ont déployé massivement sur le territoire national, les Frci, la Police et la Gendarmerie qui procèdent à des ratissages et à des interpellations. Du côté du Fpi, on réfute toute implication dans les attaques qui ont été perpétrées récemment. ‘’Il faut que le gouvernement prenne suffisamment du recul, procède à des enquêtes approfondies…Tout de suite le coupable est trouvé : ce sont des milices pro-Gbagbo appuyées de certains éléments des ex-Fds qui sont refugiés au Ghana…Nous ne pensons pas que ce soient des analyses qui permettent d’aller véritablement à la confiance entre les Ivoiriens. Alors, qu’on n’essaie pas de créer des conflits superficiels en concluant à la va-vite. Cela ne me paraît pas sérieux’’, avait soutenu au lendemain des attaques, Sylvain Miaka Oureto, le président par intérim du Fpi, en réponse à Hamed Bakayoko.
Depuis, l’ancien parti au pouvoir est sur ses gardes et n’entend pas se laisser faire. A travers sa jeunesse, il a dénoncé, le samedi 11 août dernier à la Riviera, ‘’l’arrestation de ses militants’’, et s’est dit déterminé à ne pas se laisser intimider. Comme on le constate, c’est le temps des muscles dans les deux camps. Toute chose qui vient éloigner l’espoir de dialogue qui avait commencé à naître entre les deux adversaires politiques, après le conclave de grand-Bassam le 28 avril 2012, et surtout après la rencontre entre le premier ministre et le Fpi, le 17 juillet dernier.

BAMBA Idrissa in Soir Info

Tue, 14 Aug 2012 14:08:00 +0200

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