Lagarde recadre, l’opposition se divise

Christine Lagarde juge l’économie la Côte d’Ivoire

La Directrice générale du Fond Monétaire Internationale (FMI), Christine Lagarde, à Abidjan, a fait un point de l’état de l’économie ivoirienne. Selon Fraternité Matin, elle a accordé un satisfecit total au gouvernement, après avoir passé en revue les différents compartiments de l’économie du pays avec chef de l’Etat, à qui elle a dit que « pour 2013, l’ensemble de vos projets et réformes seront le moteur d’une croissance renouvelée ». Aux députés, elle a appris que « la croissance et la prospérité ne sont pérennes que si elles profitent à l’ensemble de la population ». Quant à la bonne gouvernance, elle a souhaité que les gouvernants en fassent leur crédo, car « la Côte d’Ivoire a déjà payé le prix de la mauvaise gouvernance. Celle-ci a contribué, dans une large mesure, à la chute du niveau de vie ». Lagarde a aussi exprimé aux députés, rapporte Nord-Sud Quotidien, sa foi en un second miracle ivoirien. « L’heure d’un second miracle est venue » puisque la volonté du Président Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon « n’est pas un voeu pieux ». A en croire Le Quotidien d’Abidjan, elle a dit au pouvoir que votre régime s’enrichit et le peuple s’appauvrit selon qu’elle a affirmé que la croissance et la prospérité doivent pas profiter à tous. Cependant, Le Nouveau Courrier titre que la Directrice générale du FMI est « une griotte venue de Bretton Woods » au secours de Ouattara après la hausse des prix tous azimuts. Car depuis son arrivée à Abidjan, elle s’est installée dans la peau de la cantatrice du régime Ouattara, le présentant comme le seul avec qui un 2ème miracle ivoirien est possible. Mais pour Le Temps, « Gbagbo ka fissa ». Ce qui veut dire en langue malinké : Gbagbo vaut mieux. Cette phrase dite par des femmes du nord au lendemain de l’installation de Ouattara, le quotidien estime qu’il se réalise avec la hausse des prix, les menaces de réduction des salaires et la grogne social.

Dialogue pouvoir-opposition

« Dialogue gouvernement-opposition, hier : le FPI boycotte encore », écrit Le Patriote à la Une. En effet, le parti de Laurent Gbagbo a brillé par son absence à la 3ème réunion du cadre permanent du dialogue entre le Premier ministre et l’opposition. Marqué par cette absence, le chef du gouvernement a indiqué que « la politique de la chaise vide ne paie pas. Rejoignez la voie du dialogue. Je lance un appel pressant à nos frères du FPI afin qu’ils nous rejoignent sur la voie du dialogue pour bâtir la Côte d’Ivoire prospère et développée ». Selon L’Expression, le Premier ministre, en affirmant que la politique de la chaise vide ne paie, s’est plutôt adressé à Mamadou Koulibaly, président de LIDER qui lui a envoyé un courrier dans lequel il exprimait son retrait du dialogue. A cette rencontre, Duncan a fait « des promesses aux opposants non FPI », titre L’intelligent d’Abidjan. Il s’agit du financement des partis politiques. « Nous avons avancé des chiffres. Ils ont trouvé que c’est un bon pas qui a été fait, mais ils en demandent un peu plus », a dit le Premier ministre. En réponse, dirait-on, Miaka Ouretto qui a accordé une interview à Notre Voie a clarifié que « le FPI n’est jamais sorti du jeu politique en Côte d’Ivoire. Et nous sommes d’autant plus à l’aise pour le dire qu’il y a un cas de jurisprudence. Rappelez-vous Laurent Gbagbo, qui se trouve aujourd’hui à la Haye, avait donné l’exemple ».

Elections locales

Apparemment, les choses ne bougent pas, à en croire Soir Info. Il titre qu’à trois jours de la date butoir de dépôt des candidatures, c’est « le calme plat à la CEI ». Ce sont des bureaux d’enregistrement vides qu’il a constatés au cours d’un passage au siège de l’Institution. Un calme qui présage du manque d’engouement des candidats. Le responsable communication de la CEI a confirmé en déclarant que « nous n’avons enregistré à ce jour aucune candidature ». Cela pourrait être dû à un probable projet du report des élections locales, indique L’inter, d’après la réunion du cadre permanent du dialogue. En effet, Laurent Dona Fologo a révélé que « nous proposons de revoir, s’il était possible, la date des élections qui sont proches parce que beaucoup de nos partis d’opposition ne sont pas riches et n’ont pas eu le temps de faire le tour du pays ». Cette idée de report des élections, « ce sont des rumeurs » lancées par des gens qui veulent tromper les candidats, souligne Le Nouveau réveil, étant donné que le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, a clarifié les choses : « nous rappelons que le 10 janvier, nous devons être en possession de l’ensemble des dossiers de candidatures. Le Premier ministre a bien voulu prendre note de cela ».

Par César DJEDJE MEL in linfodrome.com

Tue, 08 Jan 2013 17:30:00 +0100

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