Le gouvernement ivoirien entend “décourager” les auteurs de coups de force

Ahoussou a affirmé lundi que son gouvernement entendait "décourager" les auteurs de "coups de force", plus d`un an après la fin d`une crise politico-militaire ayant fait quelque 3.000 morts.
"Le spectre de la guerre et les actions de déstabilisation doivent être désormais derrière nous. Le gouvernement se donnera tous les moyens pour décourager les auteurs des coups de force", a-t-il déclaré lors de son discours de politique générale devant les députés, élus aux législatives de décembre 2011 et février dernier.
"Les affres subies au cours de la dernière décennie (de crise ivoirienne, ndlr), l`actualité récente au Mali sont là pour nous convaincre de ce que la Côte d`Ivoire doit tirer définitivement un trait sur ce passé douloureux", a-t-il insisté.
Le gouvernement du président Alassane Ouattara a affirmé en juin avoir déjoué en mars un projet de putsch de fidèles de l`ex-président Laurent Gbagbo. Quatre militaires ont été inculpés le 12 juillet d`"attentat contre la sûreté de l`Etat" dans cette affaire.
Devant son prédécesseur Guillaume Soro, devenu président de l`Assemblée nationale, M. Ahoussou a plaidé pour la réconciliation. "Il est fondamental de retisser (la) confiance" entre les Ivoiriens, pour la démocratie et le développement, a-t-il jugé. Il a mis en avant le "dialogue politique" engagé avec l`opposition. Selon le Premier ministre, qui a promis un "statut de l`opposition", "l`un des objectifs immédiats de ce dialogue sera de favoriser la participation de l`opposition politique aux prochaines élections locales", attendues fin 2012.
Le camp Gbagbo avait boycotté les dernières législatives. Depuis, de petites formations pro-Gbagbo ont intégré un "cadre permanent de dialogue" mis en place par le pouvoir pour discuter avec l`opposition. Mais le parti de l`ex-président, le Front populaire ivoirien (FPI), a exigé jusque-là un dialogue "direct" avec le régime.
Par ailleurs, M. Ahoussou a annoncé des lois sur l`enrichissement illicite, dans le cadre de la lutte contre la corruption, et sur les violences faites aux femmes.
Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à M. Ouattara, la crise de décembre 2010-avril 2011 a fait quelque 3.000 morts.

AFP

Tue, 17 Jul 2012 01:21:00 +0200

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