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    La Liberté d'Informer

    Lizzy Mac Koré reprend “Mah Guilatôh” de Justin Stanislas dans son nouvel album “J’avance…”

    ByLa Dépêche d'Abidjan

    Nov 20, 2021

    Lizzy Mac Koré et Justin Stanislas
    ‘’ Mah Guilatôh’’, dans ce bout de phrase interrogatif qui fait partie de ses succès, Justin Stanislas, son auteur, dit ceci : « Est-ce que, vais-je rester là-bas (dans les cités des Blancs) ? Est-ce que les cités des Blancs, appartiennent-elles à mon père ? Est- ce que les cités des Blancs appartiennent-elles à ma mère ? Ces cités appartiennent-elles à mon père Bolouho Koré pour que j’y reste définitivement ? » Et les chœurs de répondre, « Je ne vais pas y rester, je ne vais pas m’y éterniser. Voilà en quelques lignes, la face cachée de la mélodie dévoilée. Lyzzy Mac Koré, nièce de Justin Stanislas, vient de reprendre ce titre ‘’Mah Guilatôh’’. Une affaire de famille, pourrait-on dire. Pour ce faire, l’artiste a sorti les grands tambours pour plusieurs raisons. D’abord, Justin Stanislas, est un chanteur à mélodies, dans les chansons duquel, il n’existe pas de notes musicales de hasard. Même si celles-ci y apparaissaient, elles répondent à des contre-chants qui ornent le corpus mélodique sur son champ narratif. Tout est homogénéité finalement. Pour y parvenir, il faut entrer non seulement dans le cœur du chanteur, mais aussi et surtout dans son esprit ou dans sa manière compositionnelle. Lyzzy Mac Koré dans son interprétation du titre ‘’ Mah Guilatôh’’, a intégré ce qui précède. Ensuite, Justin Stanislas, est venu en personne au secours de sa nièce en apportant à la mélodie l’éclat de ses notes nostalgiques dont il a le secret, qui réveillent en chacun de nous, les émotions, les sensations cachées. Nul ne peut propulser les effets sonores de ses mélodies, parce que n’est pas Justin Stanislas au plan mélodique, qui le veut pour son propre plaisir. On peut dire que Lyzzy Mac Koré, dans son dernier phonogramme, ne revendique pas la simple parenté bien que l’enfant de l’autre, mais elle marque son territoire sur lequel, elle puise ses propres innovations qu’elle apporte à la mélodie de l’oncle. Rondeur des notes musicales, attaques succulentes, densité émotionnelle berf, voilà l’enveloppe mélodique que nous propose Lyzzy. ‘’Mah Guilatôh’’ a été revu dans sa sphère naturelle mais avec un doigté plus explosif dans un coffre vocal qui revêt une dualité. Entre la voix de l’homme et de la femme, Lyzzy vient d’établir un pont lyrique à plusieurs résonnances et hauteurs sur lequel Justin Stanislas a toujours vogué, donnant beaucoup plus d’émotivité à toutes ses mélodies. Les enharmoniques au timbre femelle sous-tendant les chansons de l’oncle, viennent d’être portées au grand jour par la tenue du discours lyrique de Lyzzy Mac Koré dans son dernier phonogramme qui porte le titre générique de : ‘’J’Avance’’. N’Avance-t-elle pas avec son oncle, avec les mélomanes aussi et… ? Mais ‘’Mah Guilatôh’’ qui comporte toutes sortes de vibrations musicales, des timbres vocaux différents les uns des autres, nous conforte dans l’idée que l’artiste n’avance pas seule, toute seule. Cependant, les cris d’une femme qui appellent les souffles des vents au secours, ne nous cachent-ils pas sa solitude ? En tant que chanteuse qui disserte avec toutes les ornementations de la musicalité, est-elle seule, à telle enseigne qu’on pourrait vraiment croire qu’elle toute seule et seule… ? Que non ! Même si elle l’est dans cératines mélodies, ça n’est pas le cas dans ‘’Mah Guilatôh’’. Alors… !

    Par Valen Guédé
    Musicologue

    Valen_guede@yahoo.fr

    Mon, 30 Jan 2012 23:00:00 +0100

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