LMP / Avant le deuxième tour : Des mouvements de soutien ne sont pas contents

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COMBIEN SONT-ILS, les mouve- ments, associations et Ong qui ont soutenu la candidature du prési- dent Laurent Gbagbo ? Difficile de donner un chiffre. Mais les plus
illustres se plaignent du traitement qui leur a été réservé au cours de la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle. Que ce soient « Deux millions de filles pour Gbagbo, Cap-Ur-Lg, Acg, Mjg, Nacip… », ils disent ne pas comprendre la place peu hono- rable qui leur a été accordée dans la machine électorale de la majo- rité présidentielle. Henriette La- gou, Gervais Coulibaly, Elie Hallas- sou, Al Moustapha, Sam l’Africain, la coordination des communica- teurs bénévoles et les autres esti- ment avoir été lésés et laissés pour compte. Eux qui devaient être les relais de la direction nationa- le de campagne auprès de cer- taines couches sociales se sont je- tés dans la bataille sans grands moyens. Même si Elie Hallassou s’est évertué à rendre accessible le livre programme de son candi- dat, son action n’est point allée au-delà des frontières abidja- naises. De cette même façon on n’a pas senti la présence de Hen- riette Lagou sur le terrain. Or ses deux millions de filles si elles avaient été mobilisées comme il se devait, pencheraient considéra- blement la balance en faveur ducandidat de Lmp. Le vrai problè- me : c’est la lourdeur administra- tive et financière qui grippe la ma- chine bleue. Et ce ne sont pas les mouvements et associations qui ont été les seuls à être freinées dans leur élan. Des directeurs dé- partementaux de campagne (Ddc), premiers responsables de la cam- pagne dans les départements, se sont aussi tournés les pouces au cours de cette campagne. Que vaut une somme de 100 ou 150 mille Fcfa et quelques tee-shirts comme budget de campagne pour des zones parfois très hos- tiles. Les nouvelles recrues qui ont été faites DDC n’ont pas égale- ment été à la hauteur. Même la communication, la première des batailles à remporter dans de telles circonstances a été reléguée au second plan là où les parties adverses n’ont pas fait dans la dentelle. Le deuxième tour poin- te à l’horizon et il importe d’en ti- rer toutes les leçons afin de rec- tifier le tir.

Encadré 1

La jeunesse LMP accuse
Depuis le mercredi 3 novembre 2010, date de la proclamation des résultats provisoires de l’élection du 31 octobre, des grognes ont pris place dans les quartiers généraux de LMP. Le bilan du premier tour de la présidentielle n’a pas été réjouissant dans le camp des militants et sympathisants de tous bords confondus, en particulier ceux de la mouvance présidentielle (LMP). Le ‘’tako kélén’’ (un coup K.O) auquel le camp du candidat Gbagbo Laurent s’est préparé durant la campagne électorale, n’a pu se réaliser. Il y a donc problème. La jeunesse de la mouvance présidentielle impute cet échec aux responsables désignés pour la tâche. Les directeurs locaux de campagnes, les directeurs départe- mentaux de campagne et les cadres du Parti ont tous bénéficié des moyens humains, matériels et fi- nanciers pour la victoire du ‘’Woody’’. Hélas, ceux-ci sont revenus avec un million sept cent cinquan- te cinq mille quatre quatre-vingt quinze (1755495) voix soit 38, 03%. Bien que Laurent Gbagbo soit en tête de lice, la jeunesse estime que ce résultat pouvait être nettement meilleur. Sur le terrain, les différents directeurs de campagne n’ont fait preuve d’aucun poids politique. Surtout que la jeunes- se n’a pas été associée à l’organisation des meetings et des activités pour la victoire de Gbagbo. Plu- tôt que d’être la cheville ouvrière au cours de la campagne, elle est restée spectatrice. Tout n’est pas encore joué. Pour le second tour prévu le 28 novembre 2010, l’heure est à la concentration. Car la victoire du candidat de LMP repose sur le travail de sa jeunesse et de ses directeurs de campagne. Les erreurs du passé ne doivent plus se répéter.

Nakoulma Madi (stagiaire)

Encadré 2

La majorité présidentielle au labo
Dans la soirée du mercredi 3 novembre 2010, avant même la pro- clamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel, Aimé Henri Konan Bédié avait évoqué une "volonté manifeste de tri- patouillage" des résultats et exigé "le recomptage des bulletins de vote". Suite à cela, des jeunes partisans de l’ancien Président ivoirien, sous la houlette de Zié Coulibaly ont manifesté le jeu- di 4 novembre 2010 en dénonçant un "braquage électoral" au dé- triment de leur candidat, souhaitant même la démission du Pré- sident de la Commission électorale indépendante (CEI) Youssouf Bakayoko. En outre, le RDR (Rassemblement des républicains) qui en théorie doit bénéficier du soutien du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) dont il est allié au sein d’une coalition électo- rale (Rhdp) ne veut pas rester en marge de cette protestation. Devant cette situation, le camp de Gbagbo Laurent reste silen- cieux. L’on s’interroge alors sur cette attitude de la majorité pré- sidentielle qui jusque là reste prudente. Que prépare Laurent Gbag- bo et son état-major ? De sources indiscrètes, la majorité prési- dentielle serait en train de mettre en place une stratégie de vic- toire pour le second tour de la présidentielle. Laurent Gbagbo oc- cupant la tête du peloton à l’issu du premier tour de l’élection présidentielle du dimanche 31 octobre 2010 avec 38,3%, sa di- rection nationale de campagne, accompagnée des différentes de sections, les structures spécialisées est en ce moment au labora- toire. La DNC (Direction national de campagne) du candidat Lau- rent Gbagbo est à pieds d’œuvre pour ramener à l’ordre de ba- taille les militants et sympathisants pour la victoire de Laurent Gbagbo

Armand K et G.R

Encadré 3

Laurent Gbagbo face aux électeurs

LE SECOND TOUR de l’élection présidentielle s’annonce très épique pour les candidats. Déjà, les états-majors se donnent le ferme pari de relever le défi de la victoire. Le président sortant, Laurent Gbagbo, selon des sources, ne veut faire recourt à aucun bord politique, qu’en comptant sur le sens du choix des Ivoiriens dans leur majorité. C’est pourquoi, solliciter le concours du leader du parti cinquantenaire pour le candidat de la majorité présidentielle, serait trahir sa pro- fession au regard de son combat politique toujours selon certaines indiscrétions. Par ailleurs, ce que Laurent Gbagbo envisage, c’est de procéder à son traditionnel dia- logue direct avec les Ivoiriens pour s’arroger le maximum de l’électorat. Il n’est pas exclu que Laurent Gbagbo qui, lors de la campagne présidentielle avait pré- senté les excuses à ses adver- saires, use de cette voie ”d’humi- lité” pour espérer ratisser des voix en plus de son acquis électo- ral. Fort de cela, le candidat du camp présidentiel veut aussi se donner toutes les chances en évoquant les chantiers de sortie de crise qu’il a tracés depuis lors. Toute chose qui selon lui, permet- tra de refermer une parenthèse de 30 ans de crises. Mais au-delà de tout, C’est toute une stratégie de campagne que Laurent Gbagbo doit réviser sur le terrain pour réussir un bon coup électoral

Armand K et G.R

Avec l’Intelligent d’Abidjan

Sat, 06 Nov 2010 20:50:00 +0100

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