Ouf ! Les cartes d’identité sont là ! / Guillaume Soro :‘’Nous mettons un terme définitif au problème de l’identification’’

S.Débailly
Encadré (1)
Deux heures d’attente, deux heures de peur panique
L’avion cargo qui a transporté les cartes nationales d’identité et les cartes d’électeurs a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny aux environs de 14 heures soit deux heures de retard par rapport à l’heure d’arrivée initiale qui nous avait été communiquée. Il a fallu attendre près de deux heures de temps pour que l’avion, jusque là immobilisé sur la piste, soit déchargé de son contenu. Une situation qui a occasionné beaucoup de mouvements engendrant du coup toutes sortes de spéculations. Une peur panique s’est même emparée de ceux qui ne comprenaient rien à cette longue attente. Renseignements pris, il s’agissait de s’entourer de toutes les garanties de sécurité avant l’opération de débarquement. Des rumeurs les plus folles avaient envahi Abidjan avant l’arrivée de ces documents. Certaines allaient jusqu’à une attaque programmée du convoi par des frustrés qui auraient été recalés au cours de la vérification de la liste électorale.
S.D
Encadré (2)
5.932.894 cartes nationales d’identité
Il est revenu au directeur général de Sagem, l’un des opérateurs techniques, Sidi Kagnassi de donner les détails chiffrés sur les documents livrés. Il s’agit selon lui de 5.932.894 Cartes Nationales d’Identité (CNI) qui ont été convoyées. Elles se composent de 5.725.721 CNI pour les majeurs qui prennent part au vote et de 207.173 CNI pour les mineurs. Les cartes d’électeurs sont au nombre de 5.725.721. Elles équivalent donc à un électeur près, au nombre d’inscrits sur la liste électorale définitive telle que validée le 6 septembre 2010. Les cartes sont compilées par circonscription électorale et par bureau de vote. Un aboutissement d’une œuvre de longue haleine qui a suscité un discours apaisant de la part de Sidi Kagnassi. ‘’La liste électorale définitive de Côte d’Ivoire est la plus sure de la sous-région’’, a rassuré le technicien.
S.D
Texte 2
Election présidentielle / Anderson Pohécoula (USP) :
‘’La candidature de Henri Tohou n’est pas fortuite’’
C’est ce samedi 2 octobre 2010 que le président de l’Union socialiste du peuple (USP) et le plus jeune candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre, Henri Tohou, arrive à Abidjan. En attendant son arrivée, ce matin, à l’Aéroport Félix Houphouët Boigny de Port-Bouet, Anderson Pohécoula, secrétaire chargé de l’Emploi est de la reforme administrative à l’USP, exhorte les Ivoiriens à lui accorder un accueil chaleureux.
«Je lance un appel à tous les jeunes, toutes les femmes et les vieux épris de paix, de justice et de liberté, de faire mouvement demain (NDLR : aujourd’hui samedi) à l’aéroport de Port-Bouet pour réserver un accueil chaleureux, digne d’un fils qui se soucie des problèmes du peuple de Côte d’Ivoire », a exhorté Anderson Pohécoula lors d’une visite qu’il a rendue hier à l’IA vendredi à Cocody-Angré. Selon lui, la candidature de Henri Tohou vient à point nommé pour mettre fin à la souffrance des Ivoiriens. « La candidature de Henri Tohou n’est pas fortuite ; elle vient à point nommé. Parce que le peuple ivoirien est à bout de souffle. Avec notre programme bien précis, l’Ivoirien comprendra que ce n’est pas l’âge qui fait la politique, mais la connaissance. Et nous pensons qu’avec l’expérience acquise dans sa profession et dans le syndicalisme, Henri Tohou pourra réussir cette mission », a-t-il déclaré. A la question de savoir comment, en moins d’un mois, le leader de l’USP parviendra-t-il à convaincre les Ivoiriens, Anderson Pohécoula s’est voulu rassurant : « Nous pensons qu’avec 30 jours, nous pourrons couvrir la Côte d’Ivoire. L’essentiel n’est pas de parcourir tout le pays à longueur de journée, mais de recenser les problèmes qui minent la Côte d’Ivoire. Et nous pensons qu’avec un programme sur lequel nous travaillons depuis plus de dix ans, l’Ivoirien écoutera Henri Tohou une seule fois et serra convaincu de sa politique. Nous sommes prêts à aller partout, à parler à nos concitoyens et à leur expliquer pourquoi ils ont le devoir, le 31 octobre 2010, de sanctionner les 3 soi-disant grands leaders de ce pays, qui depuis près de dix ans, bloquent le développement de la Côte d’Ivoire », a-t-il clamé.
David Yala
Texte 3
Yopougon / Affrontements entre factions syndicales rivales
22,5 millions F Cfa au cœur de la guerre des machettes
Les gares routières de la commune de Yopougon sont depuis peu le théâtre de violents affrontements entre syndicalistes et chauffeurs. Au cœur des bagarres, les recettes des tickets syndicaux qui rapportent par mois la somme de vingt deux (22,5) millions cinq cent mille francs Cfa. A raison de 112.000 F par jour pour les taxis communaux et 130.000 F par jour pour les gbakas (mini-car). Enquête express…
La guerre des machettes dans les gares routières de la commune de Yopougon risque de reprendre de plus belle. La menace persistante de nouveaux affrontements entre syndicalistes de ladite commune est liée à l’emprisonnement de quatre syndicalistes de la Fédération des Chauffeurs Nouvelles Générations de Côte d’Ivoire. En l’occurrence Diaby Almamy, Ali Sanchoua, Diarrassouba Mohamed et Sako Saïbou dit Dragon. Ces éléments, arrêtés en même temps que le président de la Fecnoge-ci, Sangaré Abdoulaye dit Pitchol, qui s’est peu après libéré des filets de la justice, à la suite d’une bagarre à la machette contre des adversaires syndicaux réunis au sein de l’Union des syndicats de transporteurs et chauffeurs de Yopougon ont été condamnés, le jeudi 09 septembre 2010 à huit (8) mois de prison ferme. Et ce, au terme d’une audience correctionnelle du Tribunal de Yopougon. En représailles, les camarades des 4 syndicalistes jetés à la Maca (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan) projettent une vendetta contre les meneurs qui, eux, crient victoire sur leur adversaire Pitchol. Et se préparent à toute éventuelle attaque qui relève désormais de l’évidence. A en croire leur chef de file Soumaoro, il n’est plus question de laisser le leader de la Fecnoge-ci percevoir seul comme par le passé toutes les recettes des nombreux points d’encaissements des taxes syndicales dans la commune. Ces taxes s’élèvent à vingt deux (22,5) millions cinq cent mille francs Cfa par mois. A raison de 112.000 F par jour pour les taxis communaux et 130.000 F par jour pour les gbakas (mini-car). Soit 270 millions F Cfa l’année. Dans la commune, il y a 22 sites d’encaissements où les chauffeurs paient au quotidien 100 F aux syndicalistes. Le total cumulé des billets vendus aux chauffeurs de taxis communaux (Woro-Woro) et de gbaka fait 800.000 F Cfa. Cela revient à 2,4 millions F Cfa pour 30 jours d’encaissements, de 10 ans de règne de Pitchol. Ce qui lui aurait permis, selon ses détracteurs, de construire concomitamment trois immeubles, d’être propriétaire d’une compagnie de transport et de plus d’une centaine de magasins de commerce. Il serait donc devenu très insolent au point de mépriser les leaders syndicaux des autres communes. Pis, il va même à défier l’autorité du maire Gbamanan Djidjan. « Pour protéger son empire illégal, Pitchol entretient des loubards qui attaquent, sous ses ordres, les chauffeurs à la machette. Trop, c’est trop. Mécontent du système de rotation mis en place par le maire Gbamanan qui met fin à son racket, Pitchol a convoyé ces loubards qui ont attaqué nos camarades à la machette. Sollicitée, la justice a condamné les meneurs de cette barbarie. C’est un signal fort. Nous remercions le Procureur Daléba et son adjoint pour ce message plein de symbole », jubile M. Soumaoro.
Pitchol se défend
d’être un
syndicaliste-terroriste
Pour sa part, Sangaré Pitchole que nous avons rencontré à Dabou-gare, se défend d’être « un syndicaliste-terroriste ». Et s’estime victime d’une conspiration à l’effet de le nuire. En fait, son ascension fulgurante dans le milieu qui n’est que le fruit d’une gestion rationnelle des entrées syndicales lui vaut une jalousie viscérale. Donc des inimitiés. Pour parvenir à leur fin, ces détracteurs se sont coalisés avec des anciens membres de son syndicat dont Sangaré Ali. «On m’accuse de bafouer l’autorité du maire Gbamanan Djidjan alors qu’il n’en est rien. Pour mieux comprendre le complot, des collaborateurs avec qui j’étais à une rencontre avec le maire pour expliquer que je n’avais pas été associé à la mise en œuvre de son projet de rotation des syndicats dans la commune, ont été désignés comme étant les meneurs de l’attaque et mis aux arrêts avant d’être jugés et condamnés. En réalité, c’est moi-même qui suis visé. On veut m’abattre. Je suis victime de la méchanceté des hommes, c’est tout. Sinon je ne suis ni le syndicaliste gourmand, ni le syndicaliste-voyou et terroriste qu’on dépeint», se défend-t-il.
Les propositions concrètes du Maire
Gbamnan Djidan
Mais, les acteurs proches de lui accusent le maire Gbamanan Djidjan de vouloir « manger » dans les recettes syndicales. D’où son projet qui porte le nombre de structures autorisées à exercer sur le périmètre communal à 19. Selon eux, chaque syndicat paie à la mairie 150.000 F Cfa pour avoir l’autorisation d’exercer. Ce qui permet aux hommes du maire Gbamanan de se frotter les mains avec plus de deux (2) millions C fa. Soit précisément 2.090.000 F. Et cela n’écarte pas les parts de la mairie sur les sommes perçues sur le terrain. En réalité, une affaire de ‘’gros sous’’ divise des acteurs syndicaux et la mairie. Sylvain Gagnéto du service communication de la mairie, n’est pas de cet avis. Mais pour lui, la mairie ne cherche pas à s’enrichir dans ce milieu. « Le maire Gbamanan Djidjan veut assainir les gares et mettre un terme aux affrontements à la machette. C’est le sens de ce projet de rotation sensé faire des transporteurs et chauffeurs, des partenaires et non plus des ennemis. Toute autre raison, n’est que de la politique politicienne », note-t-il. Quoi qu’il en soit, depuis le vendredi 24 septembre 2010, le système de la rotation est effectif sur le terrain. Chacun des 19 syndicats retenus par le service des Transports de la mairie, après s’être acquitté de sa taxe de 150.000 F, a un jour de ventilation de ses billets auprès des chauffeurs. Le partenariat recherché devrait pouvoir faire tomber la fièvre, des attaques à la machette planifiées ci et là.
M Tié Traoré
Texte 4
Filière café-cacao / Campagne 2010-2011
Le prix du cacao fixé à 1100 FCFA bord champ
Le président du comité de gestion de la filière café-cacao, Gilbert Ano N’guessan a annoncé, le vendredi 1er octobre 2010, à l’Esplanade du Port autonome de San Pedro, le nouveau prix du kilogramme du cacao, au titre de la campagne agricole 2010/2011. C’était à l’occasion du lancement officiel de la campagne 2010/2011.
Pour la campagne 2010/2011, le prix du kilogramme du cacao a été fixé, sur l’ensemble du territoire national à 1100 FCFA bord champ contre 950 FCFA l’an dernier. Soit une hausse de 150 FCFA par rapport à la campagne précédente. Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, représentant le chef de l’Etat au lancement de la campagne agricole, a exprimé toute sa reconnaissance au monde agricole pour tout le travail qu’il abat pour l’équilibre de l’économie. Aussi pour le ministre, le nouveau prix est-il une bonne nouvelle. En ce sens qu’il traduit tout l’engagement du Président de la République envers les producteurs. Toute chose qui montre bien que le chef de l’Etat, souligne-t-il, n’a pas trahi le monde paysan. Le Président Laurent Gbagbo disait en son temps au monde agricole, rappelle le ministre d’Etat, ‘’rendez-moi le pouvoir pour que je vous le rende’’. Ce qui est en train d’être fait, au regard du nouveau prix du cacao bord champ. C’est pourquoi, il a, au nom du chef de l’Etat, invité les agriculteurs à travailler davantage. Mieux, il a rassuré que, toutes les ressources issues de la filière café-cacao doivent revenir aux producteurs.
Huberson Digbeu & HK
Encadré
Les producteurs quand même déçus
Malgré cette légère hausse du prix du kilogramme de cacao, les producteurs sont restés sur leur faim. Ils s’attendaient tous à un prix garanti. Ce qui devrait mettre fin à la fuite du cacao ivoirien et permettre à l’économie ivoirienne de profiter des mannes financières de cette importante quantité de fève. Mais c’est peine perdue ! Il n’y aura pas de prix garanti. Les cacaoculteurs auront donc à se conformer au système de prix indicatif. C’est-à-dire le prix peut chuter à tout moment ou augmenter. Le deuxième cas, expliquent des experts, est quasiment impossible, parce que les multinationales maîtrisent parfaitement les prévisions de récoltes que les Ivoiriens eux-mêmes, de par leur présence dans les champs. Conséquence : elles ne s’apprêtent à aucun jeu de spéculation sur la baisse de récolte. Comme le font par exemple les pays exportateurs de pétrole. Ce qui n’est pas le cas du Ghana, où le gouvernement a pris toutes les dispositions de sorte que les multinationales n’interviennent pas directement dans les champs. Car, pour les autorités de ce pays, le cacao est un élément stratégique. Pour la campagne 2010/2011, le prix du kilogramme du cacao a été fixé au Ghana à 1087 FCFA. Les Ghanéens ne s’en plaignent pas, parce que c’est un prix garanti.
HK
Sat, 02 Oct 2010 12:30:00 +0200
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